vendredi , 9 juin 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Un gendarme mis en cause dans une affaire de trafic de stupéfiants</span>:<br><span style='color:red;'>15 ans de réclusion retenus contre les deux prévenus jugés en appel</span>

Un gendarme mis en cause dans une affaire de trafic de stupéfiants:
15 ans de réclusion retenus contre les deux prévenus jugés en appel

Deux mis en cause dans une affaire de trafic de stupéfiants par bande organisée, ont comparu ce jeudi devant le tribunal criminel d’appel ; il s’agit des dénommés, B. M, âgé de 36 ans, un gendarme originaire de Khenchela, et K. F., habitant à Ain El Turck, où il tient un petit magasin de vente d’épices. Suite aux délibérations, les deux mis en cause ont été condamnés à quinze ans de réclusion.

Les faits ont eu lieu au niveau d’une petite localité, Ras Ain dépendant de la wilaya de Mascara, en date du 20 septembre 2015, lorsqu’une voiture suspecte forcera un barrage de la gendarmerie. S’en suivra une course poursuite, les gendarmes prendront en chasse le véhicule, et les deux personnes se trouvant à bord sont descendus pour s’enfuir à travers champs. Très vite, ils seront rattrapés par ces éléments sécuritaires. Par ailleurs, la fouille du véhicule se soldera par la saisie de 162 kg de kif. Confrontés aux faits, les deux mis en cause nieront chacun de son côté, les accusations portées contre eux. Toutefois, les deux mis en cause citeront un certain T. Benamar, qui selon les déclarations de K.F, est un ex militaire, mais il se présentait comme affairiste et entrepreneur.
Ce jeudi, à la barre du tribunal criminel, les deux mis en cause changeront de déclarations et se résoudront à reconnaitre les faits. Le gendarme, poursuivi par la justice pour avoir quitté le territoire national sans autorisation, en plus des deux chefs d’inculpation cités plus haut, reconnaitra les faits, il nommera T.B. comme étant le principal acteur dans cette affaire, ajoutant qu’il regrettait d’avoir accepté de prendre part à ce trafic, Insistant sur le fait qu’il savait ce qu’il transportait, contrairement à ses précédentes déclarations où il avait affirmé ignorer ce qui se trouvait dans la voiture. Le second mis en cause, lui aussi, reconnaîtra les faits, il citera T.B., comme étant le baron dans cette affaire. Revenant ainsi sur son recrutement par cet ex militaire, « je vendais des épices dans un magasin que m’avait loué la sœur de T.B. 3 ans plus tard, cette dame décidera de reprendre son local. Ayant connu son frère, il me demandera de travailler avec lui et d’être son homme de confiance. Il m’avait plus d’une fois demandé de lui récupérer de l’argent chez des clients, il m’a fait comprendre qu’il était entrepreneur. Mais en effectuant un voyage avec T.B. au Maroc, j’ai compris qu’il s’agissait d’un baron de stupéfiants », dira K.F., « à ce moment, j’ai pris peur des représailles et je ne cherchais qu’à sauver ma peau et celle de ma famille ». Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public requit la perpétuité contre les deux mis en cause. La défense des deux prévenus, plaidera les circonstances atténuantes, expliquant dans leurs plaidoiries que leurs clients reconnaissaient les faits et qu’ils regrettaient d’avoir pris part à ce trafic qui met en danger toute une jeunesse. Il importe de rappeler que pendant le procès criminel de première instance, le premier mis en cause a été condamné à 15 ans de réclusion alors que le second prévenu écopera de 12 années de réclusion, sachant que la perpétuité par contumace avait été retenue contre le prévenu T.B, un ex militaire se trouvant en fuite.
F.Abdelkrim