L’agriculture saharienne peut constituer une véritable locomotive au secteur de l’agriculture qui représente, au côté du tourisme, un maillot fort de la diversification de l’économie nationale à travers lesquels l’Algérie peut se dégager des griffes de la forte dépendance aux hydrocarbures.
L’agriculture saharienne, qui nécessite davantage de considération des pouvoirs publics, représente pas moins de 30 % du potentiel agricole national. Dans ce cadre, des appels se sont multipliés pour développer ce segment important pour à la fois satisfaire les besoins internes et même exporter vers l’étranger.
Ainsi, le ministre délégué chargé de l’agriculture saharienne et de montagne, Fouad Chahat, qui intervenait hier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, est de cet avis.
Il a affirmé lors de son intervention dans l’émission radiophonique « Invité de la chaîne III » que la priorité en matière d’agriculture saharienne, qui représente environ 30% du potentiel agricole national, «consistera à solutionner la question du foncier, nombre d’attributaires de périmètres agraires ne les ayant pas mis en exploitation faute, notamment, d’avoir bénéficié d’un agrément définitif ».
Il a indiqué que la feuille de route pour développer l’agriculture saharienne est tracée par le gouvernement avec ses propriétés et ses orientations essentielles qu’il faut suivre afin de pouvoir donner un élan encore plus fort à ce secteur.
M. Chahat a fait savoir que les priorités les plus urgentes sont d’abord régler les problèmes de foncier qui sont en instance, citant des cas d’exploitations qui ne sont pas en fonction. « Il faut apurer les choses dans la mesure où des bénéficiaires ne peuvent plus garder leurs exploitations non-exploitées et libérer les terres et les attribuer, ensuite, à d’autres qui sont prêts à s’investir », a-t-il appelé. Insistant sur le potentiel agricole des régions du sud du pays, M. Chahat a affirmé que « l’agriculture dans les régions du sud peut fournir entre 45 à 50% de la production agricole nationale sous réserve d’entreprendre une démarche cohérente consistant à conforter les exploitations existantes et à accompagner les exploitations en activité en les aidant à commercialiser et ou à transformer leurs productions », autant d’aspects dont il considère qu’ils pourraient être confortés par la création de filières.
Pour ce qui est des mesures sur le terrain visant à aider les exploitants à travailler dans des bonnes conditions, est la nécessité d’appliquer une exploitation rationnelle et « intelligente de l’eau, pour éviter sa déperdition par un usage immodéré, soulignant la nécessité d’introduire des systèmes permettant de l’économiser au mieux.
Dans ce cadre, M. Chahat a indiqué que l’État œuvrera à ouvrir des routes jusqu’aux exploitations agricoles et les raccorder au réseau électrique, dont l’électricité est produite via les énergies renouvelables.
Évoquant les exploitations des oasis, au niveau desquelles des activités agricoles traditionnelles ont été recensées, le responsable a affirmé que ce point constitue un grand axe autour duquel son ministère doit se pencher afin de les sauvegarder.
Dans ce sillage, le ministre délégué chargé de l’agriculture saharienne et de montagne, a souligné que « les palmeraies qu’elles recèlent sont vieilles et doivent donc être régénérées et que leurs systèmes d’approvisionnement en eau demandent à être réparées, autant de contraintes qui dépassent les capacités financières des populations qui en tirent leurs moyens de subsistance ».
Samir Hamiche