mercredi , 7 juin 2023

A quand la réouverture du «Grand Hôtel» ?

Il y a quelques jours, une quinzaine de jours, un quotidien de la presse nationale a publié un «avis d’appel d’offre» lancé par L’Entreprise de Gestion Touristique Ouest « E.G.T.O », chargée d’engager le projet de réhabilitation et modernisation du Grand Hôtel de la ville d’Oran. Un projet évoqué il y a près de dix ans par les autorités locales à Oran et qui, lui aussi, peine à être «mis sur rail». L’appel d’offres, visant à trouver un opérateur public ou privé devant engager les travaux, vient à peine d’être lancé par le maitre d’ouvrage désigné, à savoir, l’Entreprise de Gestion Touristique Ouest « E.G.T.O », domiciliée à Béchar. Et selon un observateur local avisé, rien encore n’est assuré ou garanti, omettant de dire que ce projet sera enfin concrétisé dans des délais raisonnables. Ce fameux «Grand Hôtel» d’Oran, considéré à juste titre comme un fleuron historique de l’Hôtellerie oranaise, a connu, on le sait, un bien triste et cahoteux parcours durant ces deux dernières décennies. Victime une première fois d’occultes tractations opaques autour d’une privatisation finalement remise en cause, l’édifice a été totalement abandonné, livré à la dégradation et au vandalisme. On se souvient, il n’y pas longtemps, de ces images de SDF qui squattaient le hall et les escaliers à l’entrée de l’Hôtel en toute impunité. Un peu à l’image de la rue de la bastille voisine, la façade du grand Hôtel délabrée s’intégrait au lamentable décor de cet espace urbain des plus connus au centre de la Ville. L’aménagement de la place face à la grande poste, une courageuse initiative concrétisée par l’APC d’Oran, n’a malheureusement pas été suivie par les opérations complémentaires importantes, dont la restauration de l’Hôtel et l’éradication de l’activité informelle, anarchique et sauvage organisée à l’entrée du marché de la Bastille et empiétant même sur un coin de la place publique. Selon un expert oranais, l’appel d’offres qui vient d’être lancé par l’Entreprise de Gestion Touristique Ouest « E.G.T.O » les conditions requises par la réglementation, notamment en matière de capacités minimales de qualification et d’expérience du soumissionnaire dans les travaux de restauration et de réhabilitation d’anciens édifices et bâtiments. Et il fixe en outre, un montant de 30 000 DA pour le retrait du cahier de charges, alors que pour d’autres projets de même ou plus grande envergure, ce montant est de 5 000 Da. Quand on connait le parcours du projet de même nature concernant la réhabilitation du siège central de la mairie d’Oran, on ne peut, légitimement, que douter de la fiabilité et de l’efficacité de ces démarches administratives visant à concrétiser ce projet… Et dire qu’un ancien Wali osait affirmer il y a près de sept ans, que le Grand Hôtel sera restauré avant la fin de l’année 2017.
Par S.Benali