dimanche , 28 mai 2023
<span style='text-decoration: underline;'>UN TECHNICIEN EN SPORT EXPÉRIMENTÉ QUI FORCE LE RESPECT </span>:<br><span style='color:red;'>Abdelkader Maatallah: «Il est inconcevable d’évoquer pour le moment la reprise des compétitions»</span>

UN TECHNICIEN EN SPORT EXPÉRIMENTÉ QUI FORCE LE RESPECT :
Abdelkader Maatallah: «Il est inconcevable d’évoquer pour le moment la reprise des compétitions»

Personnalité sportive oranaise reconnue, Abdelkader Maâtallah a la capacité, de par sa longue expérience, de développer des idées et de les mettre en œuvre. Le travail d’équipe bien mené, c’est sa grande force. Ce technicien plein de volonté a fait partie de la première promotion des conseillers en sport que l’Algérie ait enfantée, en 1978. Chargé d’abord du sport de performance et de la méthodologie de l’entraînement, il se voit ensuite confier la formation des techniciens supérieurs en sport au CREPS d’Aïn El Turck (Oran).

Cadre de la DJS de la wilaya d’Oran, il a eu l’opportunité de présider la Ligue régionale de handball et d’être membre de la FAHB. Spécialisé en méthodologie de l’entraînement, il a eu aussi à coacher plusieurs clubs de football dont le MCO avec le regretté Amar Rouai, l’ASMO au temps de Bendadache dit Dadi et le MCA, ainsi que la sélection nationale des juniors, comme il a épaulé le regretté Abdelhamid Kermali en équipe nationale seniors en 1991. En sa qualité d’inspecteur principal de la DJS, il est nommé président de l’Académie des sports de la wilaya d’Oran en 2008 et intègre la FAF en tant qu’expert fédéral. Co-entraîneur d’un MCO au faîte de sa gloire en 1989, Maatallah, rate de peu le sacre continental à domicile, en final face au Raja de Casablanca, qui reste son pire souvenir. Sur ce mauvais souvenir, qui restera gravé dans sa mémoire, Maatallah nous dira : « Avec le regretté Amar Rouaï, on a hissé le MCO au sommet de sa gloire. Le Mouloudia d’Oran était alors formé de grandes stars, à l’image de Belloumi, Méziane, Ounès, Benhalima, Sebbah, Maroc, Chérif El Ouazzani, Bachir Mecheri et tant d’autres encore. C’était l’époque des grands dirigeants comme Kacem Elimam, Chaïla et Chaouch Ghalem. En 1989, le MCO, alors au summum de sa notoriété, jouait la coupe d’Afrique des clubs champions. En final aller chez le Raja de Casablanca, on perd 1 but à 0, sur un coup de pousse de l’arbitre Sané Badara. Cette courte défaite ne nous a jamais découragés, au contraire, on était confiant pour se reprendre à Oran. On devait disputer cette finale retour, sur la pelouse du stade Bouakeul, car celle de Zabana étant en mauvais état. On a même pensé à disputer cette finale au stade du 5-Juillet, mais le wali d’Oran de l’époque, Abdelmalek Sellal, en a décidé autrement et a fait jouer la rencontre au stade Zabana sur une pelouse en piteux état. Du coup, les joueurs ont rencontré d’énormes difficultés à étaler leur jeu sur cette pelouse. On finit tout de même par prendre le dessus sur le score de 1 à 0, pour recourir à la fatidique séance des tirs au but, qui a vu le Raja de Casablanca remporter le trophée continental chez nous. Ce ratage nous est resté en travers de la gorge au point où 21 ans après, ce très mauvais souvenir est toujours vivace ». Après le remaniement effectué au sein du COJM, Maatallah, est alors installé en qualité de S/G au sein de ce comité d’organisation sur décision du ministre de la Jeunesse et des sports. Poste qu’il occupe jusqu’à ce jour. S’agissant de la suspension des compétions sportives pour cause de confinement, en sa qualité de technicien, il s’exprimera à ce sujet : «Il est quasi inconcevable d’évoquer en ce moment une quelconque reprise des compétitions. Après un long arrêt, la préparation de la performance doit s’effectuer en trois cycles : Il y a d’abord le physique général (PPG), qui nécessite 4 à 5 semaines, viennent ensuite, la préparation précompétitive, avec des matchs amicaux, et la phase transitoire qui dure 2 à 3 semaines. L’athlète a besoin de temps pour huiler ses mécanismes et être au top de sa forme. Ce qui fait que toute idée de reprise est impensable, sachant qu’un retour au cycle normal est difficile et qu’il y a même risque pour la santé des athlètes »
B.Sadek