lundi , 27 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Ses dettes pourraient atteindre 89 milliards de dinars à la fin de l’année</span>:<br><span style='color:red;'>Air Algérie bat de l’aile</span>

Ses dettes pourraient atteindre 89 milliards de dinars à la fin de l’année:
Air Algérie bat de l’aile

Le transport aérien est frappé de plein fouet par les conséquences de la crise sanitaire sans précédent.

Comme fut le cas pour la quasi-totalité des compagnies à travers le monde, obligées à clouer leurs avions au sol suite à la suspension du trafic aérien, Air Algérie n’est pas à l’abri des répercussions dévastatrices du nouveau coronavirus.
Les pertes de la compagnie aérienne nationale sont déjà importantes concernant les vols passagers, chiffrées actuellement à 38 milliards de DA, elles pourraient atteindre 89 milliards de DA d’ici la fin de l’année en cours.
C’est en tout cas ce qu’a affirmé, hier, Amine Andaloussi, porte-parole de la compagnie, dans une déclaration à l’agence APS, sans être en mesure de donner une date quant à la reprise du trafic aérien.
«On ne peut pas avancer de date pour la reprise du trafic aérien des voyageurs. La décision d’ouvrir l’espace aérien est une prérogative du président de la République. Cependant même si on décide de reprendre cette activité, on va le faire à hauteur de 30% de notre programme habituel, et on ne peut pas excéder les 40% d’ici à la fin 2020», a-t-il déclaré.
Il a affirmé qu’en conséquence qu’«avec un tel scénario de reprise d’activité, les pertes de la compagnie pourraient atteindre 89 milliards de DA d’ici à la fin de l’année», notant que «selon les prévisions des experts, le retour au programme des vols de 2019, pour Air Algérie et pour les autres compagnies aériennes dans le monde, ne peut se faire avant l’année 2023 voire 2025».
Il a ensuite avancé le chiffre de 17.620 vols d’Air Algérie (lignes intérieures et extérieures) qui ont été annulés depuis le 18 mars, date de la suspension du trafic aérien, à l’exception des vols cargo et ceux destinés aux opérations de rapatriement.
S’agissant des opérations de rapatriement, M. Anda-loussi a indiqué qu’Air Algérie a rapatrié depuis la suspension du trafic aérien et maritime plus de 8.000 Algériens bloqués à l’étranger, a-t-il fait savoir, annonçant d’autres vols destinés au même objectif avant la fin de la semaine.
Par ailleurs, M. Anda-loussi a évoqué le cas des clients ayant fait des réservations mais sans pouvoir effectuer des voyages à cause de la pandémie. À ce propos, il a indiqué que «mais même en cas de reprise d’activité, les passagers avec billetterie en seront les principaux bénéficiaires. En se référant aux experts en la matière, il prévoit un faible engouement sur les vols du fait des craintes persistantes sur la pandémie.
«Les experts estiment que tout ce qu’ont subi les compagnies aériennes mondiales jusqu’à présent n’est qu’un premier choc. Ces compagnies vont subir un deuxième choc, qui sera plus dur, celui de la faiblesse des flux des passagers après la reprise», a-t-il souligné.
Pour ce qui est de la santé financière de la compagnie nationale aérienne, M. Andaloussi a précisé que la trésorerie d’Air Algérie s’élève actuellement à 65 milliards de DA.
«Nous avons encore 65 milliards de DA de trésorerie. Et en dépit de la crise, nous avons des charges incompressibles que nous devons honorer, à savoir la maintenance des avions, la location des sièges, les charges des fournisseurs et prestataires et évidemment les salaires», a-t-il conclu.
Samir Hamiche