Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a indiqué, hier, que les revenus de l’Algérie ne seront pas affectés suite à l’accord de l’OPEP + portant sur une réduction massive et urgente de leur production pétrolière, s’étalant sur deux ans.
Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, les pays de l’Opep et leurs alliés ont approuvé un accord portant sur une réduction massive et urgente de leur production pétrolière, s’étalant sur deux ans. Pour ce qui est de l’Algérie, la réduction du quota à compter du 1er mai prochain a été fixée à 200.000 barils/jour. Pour le second semestre 2020, cette baisse passera à 145.000 bj.
Intervenant sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, et interrogé sur un éventuel impact de cet accord sur les revenus du pays, le ministre de l’Energie a affirmé que « la réduction décidée lors de la réunion de l’OPEP + n’aura pas un grand impact sur les revenus en devises de l’Algérie », assurant qu’ils connaîtront « un équilibre dans un avenir proche ». Saluant un accord qu’il a qualifié « d’historique », M. Arkab a expliqué que cet accord signé par les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole «OPEP» aux côtés des pays extérieurs à l’organisation «OPEP Plus» prévoit de réduire la production en trois étapes. Le ministre, qui a affirmé que l’objectif est de restaurer la santé du marché et de rétablir son équilibre, a détaillé la durée et les dates du début et de la fin des trois étapes de réduction de la production.
Il a déclaré dans ce cadre que « La première étape qui débutera le 1er mai et durera jusqu’au 30 juin, il y aura une réduction de 10 millions de barils par jour. La deuxième étape de juillet jusqu’à la fin de décembre, connaitra une réduction de 8 millions de barils par jour.
Quant à la troisième étape, « elle commencera de janvier 2021 jusqu’en avril 2022 durant laquelle la réduction sera de 6 millions de barils par jour », a-t-il détaillé.
À une question sur le rôle de l’Algérie, qui préside l’organisation de l’OPEP, M. Arkab a déclaré « que l’Algérie a travaillé pour réactiver les propositions et de rapprocher les points de vue des uns et des autres afin de parvenir à un accord qui soit accepté par tout le monde ».
Desertec : Signature d’un accord préliminaire pour lancer le projet
Par ailleurs, le ministre de l’Énergie a annoncé à la même occasion qu’un accord visant à lancer le projet Desertec d’énergie solaire a été signé au début du mois d’avril avec l’Allemagne, soulignant que les négociations ont été menées ces derniers jours à l’aide de la vidéoconférence.
Le ministre a déclaré à la radio chaîne Une que « le projet d’énergie solaire Desertec a connu de grands progrès au cours de la dernière période, et que l’accord initial a été signé au début de ce mois, faisant savoir qu’il s’agit d’un accord qui « sera consacré à l’étude des qualifications de l’Algérie en énergie solaire et l’échange des formations spécifiques sur le terrain ».
Il a précisé que « le projet Desertec n’est qu’un projet qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie énergétique nationale en cours de préparation en coordination avec plusieurs ministères, et cette stratégie sera présentée prochainement ».
Donnant par ailleurs d’autres détails sur l’accord, il a indiqué que celui-ci par le PDG de la Sonelgaz pour la partie algérienne et les représentants du partenaire allemand qui ont communiqué via vidéoconférence et prévoient de signer un premier accord technique à distance au cours des prochaines semaines, a-t-il indiqué.
Enfin, M. Arkab a noté que la réalisation du projet Desertec devait été discutée à Alger avec des experts allemands, mais chose qui n’est pas possible avec l’apparition du coronavirus.
Samir Hamiche