On a appris jeudi dernier, qu’un total de 467 malades guéris du Covid-19 à Oran ont quitté les établissements hospitaliers. Le nombre de cas de guérisons, indiquent les services concernés, ne cessent d’augmenter, tandis que le nombre de nouveaux cas de contaminations enregistrés par 24 heures ne cesse de diminuer. Le centre hospitalier universitaire d’Oran «Dr Benzerdjeb» enregistre à ce jour, à lui seul, 260 cas de guérisons de malades atteints du coronavirus et traités par le protocole à base de chloroquine retenu par les autorités sanitaires.
Ce qui représente, précisent les mêmes sources concernées, un résultat de près de 90% de guérisons pour 1,5% de décès. De son côté, l’Établissement hospitalo-universitaire «1er Novembre 1954» a enregistré à ce jour, plus de 210 guérisons tandis que d’autres malades sont en cours de rétablissement. Des annonces officielles rassurantes qui suscitent bien évidemment de l’espoir et permettent d’envisager un prochain allégement des mesures strictes de prévention et de lutte contre le Covid-19 mises en place par les pouvoirs publics depuis le début de la pandémie. Toutefois, comme le soulignent des experts du corps médical, rien n’est encore définitivement gagné et les citoyens à Oran comme ailleurs, doivent respecter les consignes de prévention, dont le port du masque, le lavage des mains, la distanciation et le confinement dans certaines wilayas les plus touchées.
Des règles qui ont évidemment grandement chamboulé l’activité et les pratiques sociales mais elles ont également mis en relief les failles et les carences en matière de respect des normes du «vivre ensemble» et d’exercice de la responsabilité citoyenne devant être pleinement assumée. Et à Oran, peut-être un peu plus qu’ailleurs, le laxisme et les dérives constatés ici et là sont à l’image d’un terrain local bien gangrené, depuis des décennies, par la culture du profit à tout prix, de la course aux gains illicites, de la prédation sous toutes ses formes et de l’opportunisme indécent dans presque toutes les sphères d’expression et d’animation sociale, culturelle ou sportive. Et les exemples ne manquent pas permettant d’illustrer l’état d’esprit de certains acteurs de la scène locale qui ne fonctionnent qu’au registre de la médiocrité et de l’éloge des tâtonnements…
Par S.Benali