Le président de la APN a bien raison de souligner que l’agitation immoral du Makhzen a permis à la cause sahraouie d’être «plus visible médiatiquement, au sein de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et de toutes les instances internationales»
Le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie ne fait aucun doute. Gouvernement et société ont largement prouvé leur attachement au principe de l’autodétermination des peuples de par le monde. L’histoire du Sahara occidental est limpide et l’agression marocaine est condamnable. Le Maroc a franchi la ligne rouge en réalisant un «troc irrationnel et immoral» qualifie le président de l’APN, M.Chenine, qui a accuse le Maroc d’avoir recouru à ce troc «à travers la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste». Le président de l’APN soutient que «la déclaration du président américain sortant au sujet du Sahara occidental ne pourra en aucun cas modifier la nature juridique et historique du Sahara occidental». s’exprimant lors des travaux d’une journée parlementaire placée sous le thème «Pour l’application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», a mis en évidence le fait que «la nature historique, humanitaire, juridique et morale juste de la cause sahraouie, ainsi que l’attachement de ce peuple à ses droits légitimes, sont autant d’éléments qui expliquent le combat continu d’un peuple pacifique, civilisé et patient pour son émancipation et le recouvrement de sa souveraineté». Pour M.Chenine, les événements survenus à El-Guergarat «ont clairement influencé le processus de résistance du peuple sahraoui, en mettant en échec les stratégies de blackouts médiatiques, de contrevérités politiques et de la tergiversation de la diplomatie marocaine au niveau du Conseil de sécurité». Et le président de la APN a bien raison de souligner que l’agitation immoral du Makhzen a permis à la cause sahraouie d’être «plus visible médiatiquement, au sein de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et de toutes les instances internationales qui soutiennent la cause sahraouie et appellent à la nécessité pour le Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités dans la prise des décisions indispensables à la relance du processus de règlement». Cette nouvelle visibilité engage prioritairement l’ONU qui se doit de tenir ses engagements en ouvrant au peuple sahraouie la possibilité d’un référendum d’autodétermination. Le principe étant acquis, il serait grand temps de passer à l’action et mettre un terme définitif à l’occupation illégale des territoires non autonomes. M. Chenine a affirmé qu’il «incombe à tous les pays de contribuer efficacement à faciliter l’exercice de ce droit et à ne pas l’hypothéquer par leurs calculs géopolitiques et économiques». Un vœu légitime, mais qui peine à se réaliser depuis plus de 45 ans.
Cela n’empêche pas l’Algérie de demeurer attaché à ses principes immuables à l’égard du droit des peuples à l’autodétermination, qui «sont fondées sur des principes inébranlables, loin de tous calculs géopolitiques», note le président de l’APN, non sans mettre en avant la place avant-gardiste de l’Algérie dans «la défense du droit à l’autodétermination, en étant un acteur proactif contribuant à la sécurité, la paix et la stabilité régionales et internationales, dans une logique de solidarité fondée sur la légitimité internationale.»
M. Chenine a en outre réaffirmé «la disposition de l’APN d’accompagner l’Assemblée nationale sahraouie et celles des pays amis dans le renforcement de leurs capacités parlementaires en matière de formation, de partage des meilleures pratiques parlementaires, notamment au niveau de la diplomatie parlementaire». Un aspect primordial dans la défense d’une cause qui a véritablement besoin d’être soutenu par la communauté international. Et pour cause, le Sahara occidental est la dernière colonie d’Afrique.
Anissa Mesdouf