mardi , 21 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Le secteur en pleine déprime</span>:<br><span style='color:red;'>Comment sauver la saison touristique ? </span>

Le secteur en pleine déprime:
Comment sauver la saison touristique ? 

Avec des plages interdites à la baignade, des restaurants fermés et des espaces de loisirs cadenassés, on voit mal une reprise sérieuse du tourisme local.

Non encore concerné par le déconfinement partiel qu’opère depuis hier l’exécutif, le secteur du tourisme en est à s’interroger sur son avenir. Une impression d’être la cinquième roue de la charrue poursuit les professionnels d’un secteur totalement sinistré avec des perspectives peu encourageantes, à voir le rythme du retour à une vie normale dans le pays. Le ministère du Tourisme tente d’effacer l’image que se font d’eux-mêmes les acteurs d’un secteur qui risque de rester sur le carreau avec une année blanche, avec ce que cela suppose comme perte sèche en emplois et en fiscalité.
La réaction des pouvoirs publics est venue à travers le directeur général du Tourisme au ministère, Noureddine Nedri. Le haut fonctionnaire a tenté de rassurer les professionnels du secteur en affirmant que toutes les propositions et les préoccupations soulevées ont été prises en considération et transmises au Premier ministère. Ce dernier, affirme le même responsable, a exprimé «son entière disposition» à y trouver des solutions idoines.
Mais ces propos, même rassurants, ne nourrissent pas les dizaines de milliers de familles qui vivent de l’activité touristique. Il reste néanmoins que le premier ministère avait affirmé, dans un courrier officiel adressé au ministère du Tourisme, «avoir instruit les structures financières à l’effet d’offrir toutes les facilitations nécessaires aux professionnels et opérateurs économiques, dont les agences de voyages affectées par le confinement imposé comme mesure de prévention contre la Covid-19, et ce, par la prise en charge de l’octroi des crédits et l’allègement fiscal», plaide M. Nedri.
Le DG du tourisme a rappelé «la tenue des rencontres entre la tutelle et nombres de syndicats et fédérations représentant les différents acteurs dans le domaine y compris les agences de voyage dans le but d’écouter leurs préoccupations et d’évaluer l’impact du confinement sur leurs activités et revenus». Signe de la volonté de l’Etat de demeurer aux côtés des professionnels du secteur. De son côté, le Syndicat national des agences de tourisme et de voyages (SNAV), acteur central dans toute stratégie de développement touristique avait appelé, dans un communiqué, l’urgence de la situation. «Frappées de plein fouet par la pandémie de Covid-19, les agences de tourisme et de voyages ont subi d’énormes pertes», a regretté le SNAV, appelant à «aider ces agences à reprendre leur activité après le déconfinement».
Une perspective dont on ne connaît pas encore l’issue, en ce sens que la société est invitée à la grande vigilance jusqu’à la fin du mois de juin au moins.
Avec des plages interdites à la baignade, des restaurants fermés et des espaces de loisirs cadenassés, on voit mal une reprise sérieuse du tourisme local. Mais l’espoir demeure permis, puisque l’été court cette année jusqu’à la fin septembre puisque la rentrée des classes est prévue pour le mois d’octobre prochain. D’ici là, les profesionnels peuvent espérer sauver leur saison 2020.
Nadera Belkacemi