lundi , 27 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Sidi Bel Abbés</span>:<br><span style='color:red;'>De timides projets et un poisson hors de portée</span>
© Ouest Tribune

Sidi Bel Abbés:
De timides projets et un poisson hors de portée

Selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Sidi Bel Abbés, la moyenne annuelle en consommation de poissons est d’un kilo par personne, soit uniquement le tiers de la consommation nationale qui est de trois kilos.

Ces données sont divisées selon le nombre de la population locale qui est de plus de 700.00 habitants, qui se partagent les 700 tonnes de diverses qualités de poisson. Afin de combler ce manque, la direction a pris des dispositions dont on cite la construction d’un nouveau marché de gros de poissons pour remplacer celui de la rue Issat Idir qui date depuis au moins trente-cinq ans, et accentuer la capacité du poisson vendu de 700 à 1.500 tonnes par an, ou encore ouvrir d’autres points de vente de détail à travers les communes de la wilaya.
A propos du marché de gros, il propose annuellement 250 tonnes de poisson blanc (pour un chiffre d’affaire de 25 milliards de centimes) contre les 450 tonnes de poisson dit bleu constituant 18 milliards. Ce marché accueille la marchandise provenant de cinq wilayas qui sont: Oran, Tlemcen (Ghazaouet), Témouchent (Bouzedjar) et Chlef, tandis que Sidi Bel Abbés demeure un point de distribution pour les wilayas de Mascara, Adrar, Tindouf, Béchar, Saida, Naâma, Relizane et Tlemcen. Ces chiffres sont bien révélateurs quant à la croissance timide de la production halieutique à Sidi Bel Abbés.
Une réalité qui poussa les poissons à prendre des ailes ces derniers jours et dont les prix sont bien hors de portée des ménages. Ils sont chers, trop chers même. Par exemple, le kilo de la sardine (riche en protéine et communément appelé le poisson du pauvre) est cédé entre 700 et 800 dinars le kilo. Les crustacés restent un luxe puisqu’hier, le kilo de la crevette de taille moyenne a dépassé les 1.200 dinars le kilo.
M.Bekkar