Le Conseil scientifique dispose déjà des avis positifs des autorités des pays où ses vaccins sont déjà opérationnels. C’est d’ailleurs l’une des conditions sine qua non avancée par le président de la République.
Le président de la République a donné des instructions au Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à l’effet de présider «sans délais» une réunion (qui a déjà commencé en après-midi d’hier, Ndlr) avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus pour choisir le vaccin adéquat anti covid-19 et de lancer la campagne de vaccination à partir de janvier prochain. «J’ai instruit le Premier ministre à l’effet de présider, sans délai, une réunion avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus en vue de choisir le vaccin adéquat anti covid-19 et de lancer la campagne de vaccination dès janvier 2021», a écrit le Président Tebboune sur son compte Tweeter. Le coup de starter est ainsi lancé et le gouvernement qui a déjà lancé les préparatifs est appelé à mettre en musique une procédure d’acquisition et d’acheminement du vaccin décidé de longue date. L’instruction du président ne vient pas bousculer un ordre établi, mais bien au contraire, elle donne le signal pour le déploiement d’un dispositif lourd et inédit.
Dés hier, le Premier ministre a réuni le Conseil scientifique chargé de suivre l’évolution de la pandémie à l’effet de désigner un ou plusieurs vaccins, appelés à être commandés. Une tâche difficile pour des scientifiques qui auront quelques jours seulement pour trancher sur le ou les vaccins qui seront inoculés aux Algériens. Il va de soi que le Conseil dispose déjà des avis positifs des autorités des pays où ses vaccins sont déjà opérationnels. C’est d’ailleurs l’une des conditions sine qua non avancée par le président de la République. L’OMS qui a sélectionné 2 milliards de doses pour les distribuer aux pays du mécanisme Covax dont fait partie l’Algérie est donc partie prenante de l’opération à l’échelle mondiale. Cela pour dire que toutes les conditions sont réunies pour que l’Algérie lance sa propre campagne de vaccination. Ceci est en parfaite adéquation avec la déclaration du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui a souligné, plus d’une fois, la démarche «prudentielle» adoptée par l’Algérie, depuis que les annonces de mise sur le marché de produits destinés à combattre la Covid-19 se sont multipliées.
Il faut savoir que dans le cadre des préparatifs, les autorités du pays ont procédé à un travail de classement des vaccins. Il a été pris en compte les plus en avance sur les 321 initiatives de recherches de vaccins dans le monde. Il faut savoir que la campagne de vaccination sera totalement gratuite, mais prendra en considération des populations plus à risques que d’autres en priorité. Le personnel soignant, les personnes âgés et les corps constitués seront donc vaccinés en priorité.
Les réactions à l’instruction présidentielle ne se sont pas faites attendre. «Au nom des malades, je me félicite que le président de la République ait décidé d’amorcer le virage de la prévention en se procurant le vaccin le plus tôt possible. Il est temps de commencer la vaccination comme le fait le monde entier !», a déclaré le Dr Mohamed Berkani Bekkat, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus, pour ne citer que lui. Beaucoup de citoyens, dont ceux souffrant de maladie chronique accueillent avec satisfaction le début de la vaccination pour le mois de janvier. Mais plus largement, les Algériens qui ont hâte de se débarrasser de la Covid-19 qui a « pourri » l’année 2020, espèrent la réussite de l’opération pour retourner à une vie normale. Il faut néanmoins savoir que ce retour à une vie normale, tant attendu ne sera possible avant l’automne prochain, dans le meilleur des cas. Il faut donc se féliciter pour cette décision de début des vaccinations en janvier, mais il faut aussi rester très vigilent.
Nadera Belkacemi