On a appris il y a quelques jours, que l’APC d’Oran allait élaborer une fiche technique pour la réhabilitation de la promenade Ibn Badis (ex-Létang). Les travaux d’aménagement, nous dit-on, seront en principe lancés le 1er trimestre de l’année prochaine. L’initiative de la Commune oranaise est certes à saluer et à soutenir. Mais on ne peut cependant occulter le fait que ce splendide espace vert situé au cœur de la cité a déjà fait l’objet ces dernières années de plusieurs interventions des pouvoirs publics visant à l’aménager et à le réhabiliter… S’étalant sur plus de cinq hectares au pied de la vieille carcasse de l’ex-hôtel château- neuf, ce jardin, malgré toutes les dépenses publiques engagées, n’a jamais pu à ce jour redevenir un lieu de promenade attractif et «fréquentable» pour les familles oranaises. Même les initiatives d’animation lancées par une association locale ont été vaines, car dépassées par l’ampleur de l’incivisme et de la «clochardisation» galopante du vieux tissu urbain. Un fléau qui a entraîné l’abandon, voire même la disparition d’anciennes infrastructures jadis célèbres et très fréquentées par le public oranais. A l’image de la piscine Bastrana de Sidi EL Houari, qui en moins de trente ans, avait elle aussi fait l’objet de plusieurs études et travaux de réhabilitation, plutôt coûteux, mais qui au final, est restée éternellement fermée en raison, dit-on, de l’instabilité du sol qu’elle occupe dans le vieux quartier. Bien d’autres exemples éloquents pourraient ici être évoqués, de la rue des Aurès, ex-la Bastille, à la carcasse du château-neuf en passant par le siège de l’Hôtel de Ville ou le Grand Hôtel. Toute stratégie cohérente de développement local et de gestion du cadre urbain implique souvent des mesures urgentes, parfois tellement évidentes, que l’on a du mal à comprendre pourquoi les gestionnaires et décideurs locaux concernés n’en tiennent pas compte et laissent au contraire, bien souvent, les erreurs s’accumuler et les problèmes s’aggraver. On pourrait ainsi évoquer plus d’une vingtaine de cas illustrant ce manque de discernement et de rigueur dans le traitement des affaires locales et la programmation judicieuse des actions annoncées ou à engager. On ne cessera jamais de dénoncer ces lamentables situations héritées après des décennies de tâtonnements et de «replâtrages» indignes des ambitions de la Cité.
Par S.Benali