mardi , 21 mars 2023

Des dérives et des inepties dans presque tous les domaines d’activités…

Le logement, le transport, l’absence de structures sociales, culturelles et sportives de proximité, l’aménagement de routes, l’état délabré de la voirie, et bien d’autres carences sont au cœur des revendications et des préoccupations des populations vivant aujourd’hui dans ces espaces désormais connus sous le nouveau vocable de «zones d’ombre». Un terme qui, pour certains commentateurs, est encore loin d’exprimer toute l’ampleur du dénouement et de la misère qui touche un grand nombre de familles algériennes vivant dans des conditions moyenâgeuses, parfois sans électricité ni eau potable. Depuis des décennies, l’écart entre ces «zones d’ombre» et les belles zones urbaines de clarté et de prospérité relative n’a pas cessé de s’amplifier, accentué par les pratiques et les comportements d’un Régime au pouvoir qui ne se souciait que de ses propres intérêts et de reconduction permanente aux commandes du Pays. Le populisme et la démagogie indécente ont trop longtemps servi de moteur d’enrichissement des prédateurs et d’exclusion des plus modestes et des démunis qui assistaient, impuissants à la dégradation permanente du cadre et des conditions de vie collective même à travers de grands quartiers de la grande Cité. La clochardisation de l’espace urbain à travers bon nombre de communes de la wilaya d’Oran, dont certaines dites à vocation touristique, est bien le résultat d’un échec global programmé depuis longtemps par les gardiens du temple algérien qui se partageaient, des années durant, la rente pétrolière et le patrimoine foncier du Pays. Il est vrai que bon nombre de grands projets et de grands investissements ont été réalisés ici et là, devant surtout justifier et «légitimer» la main mise sur la gouvernance nationale par un système en quête permanente de reconduction, mais incapable de mettre en œuvre une sérieuse stratégie de développement et de progrès social. Un système de cooptation et de corruption qui a presque transformé la société à son image, accentuant les fractures, les fléaux, les dérives et les inepties dans presque tous les domaines d’activités… A suivre.
Par S.Benali