mardi , 21 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Il y a un an, jour pour jour, le Président Tebboune prêtait serment</span>:<br><span style='color:red;'>Des engagements concrétisés et d’autres en voie de l’être</span>

Il y a un an, jour pour jour, le Président Tebboune prêtait serment:
Des engagements concrétisés et d’autres en voie de l’être

Le président de la République a construit son programme sur la base des revendications exprimées par les Algériens lors de manifestions du Hirak «béni et authentique». Celui-ci réclamait le changement et une rupture avec les pratiques du passé.

Il y a de cela un an, jour pour jour, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune prêtait serment, entamant, de fait, son mandat présidentiel. L’Homme s’était fait élire sur un programme électoral aussi clair que précis. 54 engagements devaient lier le Président à la communauté nationale. De la révision constitutionnelle à la défiscalisation des salaires de moins de 30.000 Dinars, en passant par l’amélioration des conditions de vie dans les zones d’ombres, les promesses présidentielles ont en effet trouvé leur concrétisation sur le terrain dans les derniers mois.
Au plan politique, le Président Tebboune n’a pas perdu de temps et mis le chantier constitutionnel en branle à travers le Comité d’experts qu’il a chargé de formuler des propositions pour une révision de la loi fondamentale. Le projet d’amendement de la Constitution a été approuvé lors d’un référendum populaire, tenu le 1er novembre 2020, par 66,80% des voix exprimées.
Ce succès politique certain qui a révélé, au passage, le taux réel des votants en Algérie n’est pas la seule promesse concrétisée par le chef de l’Etat. On reteindra, à ce propos, la promulgation de la loi consacrant la protection des droits de l’Homme, des libertés individuelles, collectives, de la presse et de manifestation, a été honoré par, notamment, l’introduction d’une nouvelle disposition dans le Code pénal qui incrimine la diffusion et la propagation de fausses nouvelles (fake news) et par l’adoption d’un décret exécutif fixant les modalités d’exercice de l’activité d’information en ligne et la diffusion de mise au point ou rectification sur le site électronique. Ce texte a permis d’assécher totalement la source de fausses informations, notamment sur la gestion de la Covid-19. D’autres lois, destinées à en finir avec l’insécurité ont été proposées par l’exécutif et votées par le Parlement. Elles stipulent le durcissement des peines à l’encontre des agresseurs et excluent certaines catégories de crime de la grâce présidentielle.
Cela au plan juridique et judiciaire. Sur les questions sociales et économiques, les promesses du chef de l’Etat étaient nombreuses. On retiendra, à ce propos, leur caractère global et cohérent. Le président n’a pas usé de populisme, mais a prioritairement mis en avant la nécessité de redonner au Conseil national économique et social (CNES) la place qui lui revient dans le dispositif de l’action publique et renforcer ses compétences, a été concrétisé en consacrant à cette institution un article dans la nouvelle Constitution qui la définit désormais comme étant le Conseil national économique, social et environnemental.
Le président de la République a construit son programme sur la base des revendications exprimé par les Algériens lors de manifestions du Hirak «béni et authentique». Celui-ci réclamait le changement et une rupture avec les pratiques du passé. Les engagements du président, à ce propos justement, ne se contentent pas d’une révision des textes. Et pour cause, le chef de l’Etat a toujours lourdement insisté en faveur de la promotion de l’égalité des chances et a mis tout son poids pour donner aux zones d’ombres la chance de sortie de l’ombre. Des directives fermes et même des révocations de haut responsables ont été décidées pour manquement au devoir d’aider le citoyen. Dans le même temps, les programmes de relogement n’ont pas cessé malgré la chute des prix du pétrole. En une année, le président de la République a eu largement l’occasion de prouver au peuple son sincère engagement pour l’amélioration des conditions de vie des Algériens.
Il se trouve, cependant que la pérennisation d’une pareille vision repose sur l’enracinement de la pratique démocratique, tant au niveau de la population qu’au sein des institutions de la République. On retiendra pour illustrer cet état de fait, le fait que désormais «les élections seront l’expression des aspirations de ce que souhaite le peuple algérien pour son avenir». Lors des deux consultations électorales, celle du 12 décembre 2019 et celle du 1er novembre 2020, le gouvernement s’est abstenu de toute interférence dans l’organisation des élections conformément à la loi organique 19-07 du 14 septembre 2019 qui a conféré les pleins pouvoirs à l’Autorité nationale indépendante des élections.
Le Président de la République entame sa deuxième année à la tête de l’Etat en appelant la commission chargée de l’élaboration du projet de révision de la loi organique relative au régime électoral afin que le document en question soit prêt «dans les meilleurs délais, soit dans 10 à 15 jours», en vue de «lancer le processus post-Constitution», avait-il souligné dans son message aux Algériens.
Ainsi, comme 2020, 2021 sera l’année de la concrétisation des engagements présidentiels, à travers des élections législatives et locales sur le plan politique et le redressement de l’appareil économique avec une priorité accordée aux exportations hors hydrocarbures, concernant l’économie. Le président de la République avait fixé la barre à 5 milliards de dollars. Un défi à relever.
Nadera Belkacemi