Deux projets de recherche sur l’utilisation de plantes dans la dépollution du sol et de l’eau au niveau des zones humides, situées à Oran, ont été présentés mardi lors d’une rencontre sur «la phytoremédiation».
Deux doctorantes ont présenté leurs projets de recherche effectués au niveau des zones humides oranaises au cours de cette rencontre, organisée au niveau de la maison de l’environnement de la wilaya d’Oran, par la Direction locale de l’environnement en partenariat avec des laboratoires de recherche de l’Université Oran 1 Ahmed Benbella, et de l’Université des sciences et technologie «Mohamed Bodiaf».
Les projets portent sur la «phytoremédiation», un procédé qui vise la dépollution des sols, l’épuration des eaux usées et l’assainissement de l’air intérieur, utilisant des plantes. Le Dr Sidhoum Warda, enseignante à l’Université de Mostaganem et affiliée au laboratoire de «biologie des micro-organismes et biotechnologie» de l’université Oran 1, a exposé son travail de recherche sur les capacités dépolluantes de l’inule et l’arroche halime, deux plantes endémiques très répondues dans la région. «J’ai choisi d’utiliser des plantes locales, déjà présentes dans la région», a-t-elle souligné ajoutant qu’elle a testé les capacités dépolluantes des deux plantes au niveau du «Lac Télamine» et de «Dayet Morsli», deux zones humides extrêmement polluées, et les résultats étaient probants. Pour sa part, Mme Aibache Chahrazed, enseignante à l’université de l’USTO, et membre du laboratoire de production et valorisation végétale et microbienne de la même université, a ciblé le «Lac Télamine» et «Dayet Oum Ghelaz», où elle à testé les vertus dépolluante de Su’da fruticosa. Ces projets de recherche peuvent être une référence pour lancer des opérations de dépollution des zones humides de la wilaya d’Oran, qui sont affectées par les rejets de déchets, des eaux usées, voire même des affluents industriels, ont expliqué les deux chercheurs. Interrogée en marge de la rencontre, la cheffe du service de communication, Aicha Mansouri, a expliqué que l’invitation des deux chercheurs s’inscrit dans le cadre d’une démarche visant à impliquer l’université dans le règlement des problèmes environnementaux.
En effet, la Direction de l’environnement a constitué une cellule composée des différents laboratoires, relevant des universités, mais aussi des entreprises publiques, versés dans le domaine de l’environnement, pour trouver des solutions à ces problématiques, a-t-elle expliqué. En ce qui concerne les zones humides de la wilaya d’Oran, la cellule s’est fixée plusieurs objectifs, à cours et moyen termes, à commencer par des mesures pour mettre fin aux rejets polluants, et lancer ensuite des opérations de dépollution, en utilisant des procédés comme celui présenté au cours de cette journée d’étude, à savoir la «phytoremédiation.