mardi , 21 mars 2023

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Des séquelles à long terme

Depuis l’annonce de l’arrivée du ou plutôt des vaccins anti covid, on remarque un certain frémissement dans le domaine économique un peu partout dans le monde. Une situation qui a profité, apparemment et prioritairement au pétrole qui a vu ses prix connaître une nette augmentation qui est allée au delà de la barre des 50 dollars le baril. Des prix jamais connus depuis un an déjà.
Mais bizarrement sur le terrain, le virus circule comme jamais auparavant, notamment en Europe et bien sûr aux États Unis d’Amérique. Et même des pays longuement loués pour leur bonne gestion de la pandémie semblent plonger comme tous les autres, à l’image de l’Allemagne qui a vu le nombre des contaminations dépasser les 30.000 en 24 heures, et enregistrer plus de 900 morts sur la même période.
Une situation presque paradoxale à première vue, mais qui pourtant paraît avoir été prise en compte par les gouvernants qui continuent à insister sur le fait de ne pas baisser la garde et de continuer à respecter les gestes barrières, comme ils ont, tous, opté encore une fois pour des confinements ciblés ou des couvres- feu. Un procédé inévitable tant que les campagnes de vaccination n’auront pas atteint leur vitesse de croisière.
Mais même si on a cette impression que les gouvernants ne sont pas encore sortis de la gestion de la pandémie, exactement comme si on était encore aux mois de mars ou avril derniers, il faut bien comprendre que ce n’est là qu’une impression, car le monde se projette déjà dans l’après covid. Car cette longue période de la maladie ne sera pas sans conséquence sur l’économie de ces pays et de facto sur le niveau de vie de larges pans de leurs sociétés. Le chômage et la pauvreté seront des défis qui seront à la limite de l’ingérence pour plusieurs gouvernements qui risquent de ne pas s’en sortir et connaîtront des fins de mandats bien difficiles, avec des secousses sociales, des manifestations et des ripostes policières qui remettront encore une fois sur le tapis la pratique de plus en plus limite de la démocratie.
Tout ceci pour dire que le monde d’après, que ce soit au Nord ou au Sud, ne sera pas celui que l’on a connu auparavant, et que ce virus ( présent ou absent) fera un mal fou au monde entier et personne ne peut jurer de rien. Dans tous les cas, on n’en a pas encore fini avec la covid, même quand elle ne sera plus là.
Par Abdelmadjid Blidi