mardi , 21 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Les spécialistes s’expriment sur le traitement du Covid-19</span>:<br><span style='color:red;'>«Efficacité quasi totale de la Chloroquine» </span>

Les spécialistes s’expriment sur le traitement du Covid-19:
«Efficacité quasi totale de la Chloroquine» 

La disponibilité de cette molécule constitue un facteur très positif dans la gestion de la pandémie et évite aux pouvoirs publics des tracasseries supplémentaires.

En débat à l’étranger, la pertinence du traitement du Covid-19 à base d’hydroxychloroquine semble tranchée en Algérie eu égard aux bons résultats obtenus par les professionnels de la Santé. En effet, les spécialistes sont formels et ont tendance à être globalement d’accord sur l’efficacité de la molécule. Ainsi, le chef du service Maladies infectieuses à l’établissement hospitalier public (EHP) de Boufarik (Blida), Dr. Mohamed Yousfi, a indiqué que 150 des 300 patients atteints de Covid-19, hospitalisés depuis le 23 mars 2020 au niveau de cet établissement, avaient quitté l’hôpital, complètement guéris après avoir été traités soit à base de Chloroquine ou des antiviraux dans d’autres cas. Cité par l’Aps, Dr Yousfi assure que «90% des cas ont très bien réagi à ce protocole de traitement recommandé par le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière». Le spécialiste signale que «les récents résultats d’analyses pour ces patients ont démontré leur guérison totale».
Le Pr. Nassima Achour, chef du service Maladies infectieuses à l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) El-Hadi Flici (ex-El-Kettar) à Alger, fait le même constat. Elle souligne que les quelques 85 patients mis sous Chloroquine ont excellemment bien réagi. Il convient de souligner, cependant la déclaration du professeur qui révèle que son service a associé au protocole des antiviraux destinés au traitement du Sida. Pr Achour parle d’une «efficacité quasi totale» de ce traitement. Elle en veut pour preuve, une évolution positive de la santé des patients, de jour en jour.
De son côté, le Directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP), le Pr. Lyes Rehal, a indiqué que 69,4% des 5.000 patients traités, du 24 mars à ce jour, ont été soumis à un traitement à la Chloroquine pour une période maximale de 10 jours. «21,3% de l’échantillon susmentionné ont reçu un traitement à la chloroquine pendant une période allant de 5 à 6 jours et seulement 1,8% ont reçu ce traitement pendant une période allant d’un jour à 5 jours», a déclaré le Pr Rehal, qui se trouve être membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus.
Tous ces avis de professionnels de terrain corroborent donc les propos du ministère de la Santé qui, en optant pour le protocole sous chloroquine, a vu juste. L’on rappelle que Abderrahmane Benbouzid, avait fait état de la disponibilité de plus de 250.000 boîtes de chloroquine au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). Selon lui, cette quantité était «suffisante» pour traiter les cas enregistrés quotidiennement en attendant le développement de sa production localement dans les prochains jours.
La disponibilité de cette molécule constitue un facteur très positif dans la gestion de la pandémie et évite aux pouvoirs publics des tracasseries supplémentaires. Au niveau de l’industrie pharmaceutique nationale, on retiendra la déclaration du directeur général de l’usine CPCM Pharma de Lakhdaria, Abdelhakim Bouzid, qui a annoncé la réception de la matière première pour la production de ce médicament dans les tous prochains jours. Il convient de noter qu’une tension mondiale concerne ce produit précisément qui a vu son prix multiplier par 10 en quelques semaines seulement. En Algérie, le problème n’existe plus, puisque ladite usine produira dans un premier temps 460.000 boîtes en mai et 300.000 en juillet et août, soit un total de plus de 700.000 boîtes.
Cela étant dit, la guérison n’est pas une fin en soi, à bien comprendre le propos du porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, Djamel Fourar. En effet, M.Fourar avait précisé que les études scientifiques à travers le monde «n’ont pas démontré si les patients guéris pouvaient ou non être réinfectés».
Anissa Mesdouf