mardi , 21 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Pour faire face aux défis qui attendent l’Algérie</span>:<br><span style='color:red;'>El Bina propose une conférence nationale</span>

Pour faire face aux défis qui attendent l’Algérie:
El Bina propose une conférence nationale

Le propos est généreux, mais risque d’être lettre morte dans un contexte politique où la dispersion est la norme. Mais cela ne désespère pas M. Dane qui insiste que son mouvement est favorable à une initiative afin d’assumer une responsabilité conjointe pour l’avenir de l’Algérie.

La scène politique est en attente du brouillon de la nouvelle Constitution, annoncé pour aujourd’hui, par l’un des conseillers du président de la République. Le texte appelé à être enrichi occupe présentement le devant de la scène politique, même si l’impression qui se dégage est que le propos est ailleurs. Mais cela changera du tout au tout, estiment les observateurs qui notent d’ores et déjà des sorties médiatiques et des prises de position partisane qui en disent assez long sur l’intérêt que portent les uns et les autres, au sein de la classe politique.
Parmi les partis qui affichent leur disponibilité à prendre part au débat, le mouvement «El Bina» de l’ancien candidat malheureux à la présidentielle, Abdelkader Bengrina. Le parti qui s’affiche comme nationaliste, mais qu’on dit apparenté à la famille islamise a appelé, hier à partir d’Oran, à une conférence nationale regroupant toutes les forces politiques pour examiner la situation du pays et faire face aux différents défis. Cet appel a été lancé par le vice-président du mouvement, Ahmed Dane, lors d’une rencontre régionale des structures du parti dans l’ouest du pays. Pour M.Dane, sa formation appelle la classe politique, les partis et la société civile à une conférence conjointe «pour mettre fin à la haine et se regrouper afin de faire face aux défis et laisser les différends de côté afin de servir l’intérêt national». L’idée consiste à favoriser les points de convergence pour s’assurer une loi fondamentale, véritablement consensuelle.
Il faut dire que le propos est généreux, mais risque d’être lettre morte dans un contexte politique où la dispersion est la norme. Mais cela ne désespère pas M. Dane qui insiste que son mouvement est favorable à une initiative afin d’assumer une responsabilité conjointe pour l’avenir de l’Algérie et «pour assurer le passage à un avenir sûr, permettant à tous une compétition politique et économique saine». Dans le même contexte, il a cité les défis menaçant le pays comme la propagation du coronavirus et la crise économique, provoquée par la baisse des cours du pétrole et autres.
Par ailleurs, M. Dane a exhorté ses militants à contribuer à une large diffusion de la nouvelle mouture de la constitution, et ce, dans un souci de son enrichissement lors des meetings, au niveau des universités et par les élites, «afin que toutes les préoccupations, les opinions et les idées des différentes couches soient exprimées et levées». Concernant la nouvelle loi électorale attendue par la classe politique, Ahmed Dane a assuré que sa formation présentera des propositions à ce sujet, «d’autant, a-t-il précisé, que l’ancienne loi ne garantissait pas l’intégrité et les conditions de concurrence». Le vice président d’El Bina met en avant la disponibilité de son parti à prendre part à toute initiative encourageant le «changement de la carte politique du pays».
Une perspective qui s’impose compte tenu de la nouvelle conjoncture sur la scène nationale que seuls une bonne constitution et une loi sur les élections peuvent concrétiser.
Anissa Mesdouf