jeudi , 23 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Carburants </span>:<br><span style='color:red;'>Entrée en vigueur des nouveaux prix au niveau des stations-service</span>

Carburants :
Entrée en vigueur des nouveaux prix au niveau des stations-service

Les nouvelles augmentations de la tarification des carburants et produits pétroliers sont entrées officiellement en vigueur au niveau des stations-service du pays à partir de samedi 6 juin.

La hausse des prix des carburants est engendrée par l’introduction de nouvelles taxes ainsi que la révision à la hausse des impositions appliquées aux produits pétroliers, contenues dans le projet de loi de finances complémentaire 2020 (LFC 2020), adopté la semaine passée à l’Assemblée populaire nationale (APN) et au Sénat. La LFC 2020) a été publiée, jeudi dernier, au dernier Journal officiel N°33 et le texte de loi prévoit une baisse des dépenses budgétaires à 7.372,7 mds de DA (mds DA) contre 7.823,1 mds de DA dans la Loi de finances (LF) initiale.
Ainsi, les nouvelles augmentations des prix varient selon le type de carburants proposés à la pompe. En effet, l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers (TPP) ou assimilés de 3 dinars/litre pour les trois catégories d’essence et de 5 dinars/litre pour le gasoil.
Avec l’augmentation de 3 dinars, « le sans plomb » coûtera désormais 45,62 Da le litre, le « Super » coûtera 45,97 DA/litre et le « Normal » 43,71 DA/litre. Quant au Gasoil, majoré de 5 dinars, il sera payé désormais à 29, 01 Dinars le litre.
Il est à rappeler que lors de la soumission aux débats du LFC 2020, les parlementaires avaient émis des réserves quant à l’impact de ces augmentations et leurs conséquences sur le pouvoir d’achat des Algériens, déjà mis à rude épreuve par les retombées négatives du coronavirus sur l’économie nationale.
Ainsi, les débats autour de la LFC 2020 avaient été marqués par la réaction de quelques députés qui se sont opposés aux augmentations de la tarification des carburants qui affirment craindre un impact négatif sur le pouvoir d’achat des citoyens. Toutefois, cette contestation n’a pas empêché l’adoption du projet de loi en question.
À titre illustratif, la députée Bedra Ferkhi, sans appartenance politique, s’est opposée à la hausse des taxes sur les carburants, demandant au ministère des Finances de procéder plutôt à la révision des taxes appliquées aux produits de consommation «nocifs pour la santé, telles que les cigarettes et les boissons alcoolisées». En réaction aux réserves de quelques parlementaires, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a pour sa part justifié ces augmentations par le souci de réduire la surconsommation et le gaspillage des produits pétroliers.
Devant les parlementaires, M. Raouya a affirmé que ces augmentations sont introduites par «la nécessité de limiter la surconsommation de cette ressource fossile et la réduction des dépenses de surexploitation des véhicules ».
« Cette augmentation permettra de réduire la surconsommation de cette matière essentielle et la subvention indirecte de l’Etat à ce produit, outre l’orientation des consommateurs vers l’utilisation du GPL », avait-t-il encore expliqué lors d’une plénière consacrée au débat du PLFC 2020. Il a annoncé, par ailleurs, l’élaboration par le ministère des Travaux publics et des transports d’une étude sur l’impact de ces augmentations qui ne représentent qu’un taux de 5% pour le mazout et de 3% pour l’essence, a-t-il détaillé.
Rappelons enfin que les prix des carburants ont connu plusieurs augmentations ces cinq dernières années. À titre d’exemple, durant l’année 2015, le prix du Gasoil au niveau des stations-service était proposé au prix de 13,70 Da le litre, « le sans plomb » 22,60 Da/litre, le « Normal » 21,20 Da/litre et le « Super » était vendu à la pompe 23,00 Da/litre.

Samir Hamiche