dimanche , 28 mai 2023

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Faible et vulnérable

Plus d’un demi-million de personnes contaminées. 30000 morts. Plus de 3 milliards de personnes confinées. Le monde a peur. Une peur du virus, mais aussi et surtout de l’inconnu. Et dans ce cas de grande détresse, chacun se referme sur lui-même et la solidarité internationale fond au fur et à mesure que la situation se complique.
Les Etats ne savent plus comment se comporter face à cet ennemi qui avance à visage masqué et qui ne veut pas lâcher prise. Bien au contraire, plus le temps passe et plus des milliers de personnes tombent malades et des centaines perdent la vie. L’impuissance est totale et les grandes Nations comme les plus démunies, avancent en tâtonnant.
Même la communauté scientifique reste divisée sur les moyens pour faire face à la pandémie. Des traitements utilisés jusque là, ne sont pas cautionnés par tous. La suspicion et les guerres de positions ajoutent à la débandade générale dans laquelle baigne toute l’humanité avec ses politiques et ses chercheurs.
La seule lueur d’espoir vient de la Chine, où la ville de Wuhan lève à petite dose le confinement imposé depuis deux longs mois. Les gens recommencent à sortir et la vie commence à reprendre, mais là aussi, il faut du temps pour savoir si vraiment le covid-19 est vraiment vaincu et ne risque pas de se réinstaller quand la ville aura retrouvé son rythme de croisière d’avant la pandémie.
La seule chose de sûr en ces temps de malheurs planétaires, reste le doute. Le doute sur tout : la durée de la pandémie, l’efficacité des traitements, l’avenir de l’économie. Tout est sous un grand point d’interrogation qui asphyxie la planète et fait craindre le pire à tous les niveaux.
Jamais, depuis les temps moyenâgeux, l’humanité ne s’est sentie aussi désarmée que cette année 2020 qui replonge le monde dans les pires heures de son histoire. A ce jour, personne ne sait quand on sortira de ce cauchemar, et surtout personne ne sait si on s’en sortira un jour. Et c’est peut être là, le grand drame qui guette toute l’humanité qui saisit cette fois, à quel point elle reste faible et vulnérable, malgré tout le développement qui a été enregistré ces deux derniers siècles. Des développements qui, face au coronavirus, s’apparentent presque à des chimères.
Par Abdelmadjid Blidi