dimanche , 28 mai 2023

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Faisons confiance à nos universités

A quelque chose malheur est bon, l’épidémie du Covid-19 a réveillé les universités algériennes. Les campus qu’on disait ronronnant et dénués de savoir, des établissement tout juste construits pour occuper les jeunes algériens, se sont avérés remplis d’intelligence, d’esprit d’initiative et surtout mus par une énergie innovante qui ne cesse d’étonner les Algériens dans leur ensemble et les « mauvaises langues » en particulier. Toutes les voix qui criaient, il y a quelque temps, à l’inutilité de l’université algérienne, jusqu’à presque convaincre les étudiants eux-mêmes, se retrouvent dans l’obligation de reconnaître l’extraordinaire dynamique que vit l’ensemble des structures universitaires du pays. Les initiatives de solidarité concrètes que lancent les enseignants et leurs étudiants viennent appuyer un esprit inventif et tout à fait capable de créer la différence.
Tant il est vrai que jusqu’à maintenant, les universitaires ont montré une grande compétence à reproduire des mécanismes technologiques assez complexes dans leur laboratoire et proposer des solutions aux questions que se posent les politiques et les milieux médicaux du pays, il existe également une réflexion très pointue, tout aussi opportune que celle qui anime les campus universitaires les plus huppés de la planète. La liste des équipements que nos étudiants ont reproduit et développé les performances, renseigne sur la maîtrise qu’ils détiennent sur des processus scientifiques assez avancés. Ils sont donc, potentiellement capables d’innover, d’inventer même et de révolutionner un secteur d’activité donné.
Les «mauvaises langues» n’ont pas beaucoup commenté les prouesses de nos étudiants et leurs enseignants. Mais ce n’est pas là l’important. Ce qu’il faut retenir de bon dans le malheur qui frappe l’humanité, c’est l’ingéniosité de l’université algérienne. Il est important que les décideurs gravent dans leur tête cette période spécifiquement où l’Algérie n’a rien à envier à aucune puissance technologique dans le monde. Il faut par la suite, après être sorti de cette épidémie, créer les conditions d’un maintien intact de cette merveilleuse dynamique. Ce ne serait pas trop demander à un exécutif, dont la mission est justement de remettre l’Algérie au travail. Commençons donc pas faire confiance à nos universités ! Le reste viendra tout seul. On dit : «un mal pour un bien». Peut-être que du mal du Covid-19, sortira le bien qui propulsera définitivement l’Algérie dans le 21e siècle.
Par Nabil.G