«Gérez votre commune, leur a-t-il lancé, et n’attendez plus que le wali vous le dise. Ce n’est pas au wali de vous dire de changer les lampes des candélabres et ce n’est à lui, non plus, de prendre des décisions à votre place. Vous avez de vastes prérogatives dévolues par la loi et il suffit juste de les exercer».
Tout en douceur mais fermement, le wali d’Oran, Abdelkader Djellaoui, a interpellé hier les élus de la commune d’Oran, les exhortant à se réapproprier la gestion de leur commune. «Gérez votre commune, leur a-t-il lancé, et n’attendez plus que le wali vous le dise. Ce n’est pas au wali de vous dire de changer les lampes des candélabres et ce n’est à lui, non plus, de prendre des décisions à votre place. Vous avez de vastes prérogatives dévolues par la loi et il suffit juste de les exercer». C’était hier, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la commune au niveau du cabinet du maire d’Oran qui a abrité la commémoration, que ces propos ont été tenus.
En visitant quelques stands qui ont été présentés au wali et à la délégation qui l’accompagnait, quelques activités relevant des tâches de l’assemblée comme celles entre autres, des divisions des sports, de la voirie et de la circulation et de l’urbanisme et de la planification, Abdelkader Djellaoui ne pouvait s’empêcher de donner, à juste titre d’ailleurs, des orientations et des remarques.
A la division des sports, il demanda les raisons de la fermeture du centre équestre alors qu’il est censé être en activité, informant la presse, par la même occasion, que l’opération de relogement prévue jeudi dernier a été reportée à aujourd’hui (dimanche) et concerne 135 bénéficiaires d’El Hamri et de Médioni, détenteurs de pré-affectations depuis 2011.
- © OT / Adda
A propos de l’investissement, le wali révéla qu’il avait une idée précise pour prendre en charge ce secteur. « Il n’est plus question d’anarchie, dira t-il, mais je rassure les investisseurs et les promoteurs immobiliers que toutes leurs demandes seront prises en charge dans la mesure du possible et que j’envisage de les regrouper sur des sites avec obligation de réaliser les structures d’accompagnement qui vont avec, dont des dispensaires, des sûretés urbaines et autres services », précisera t-il. Pour l’année 2020, les autorités centrales ont accordé 820 milliards au titre des réévaluations de nombreux projets structurants qui connaissent des retards préjudiciables. De l’argent gaspillé en raison d’études mal ficelées et devant aller à de nouveaux investissements publics qui ne s’élèvent qu’à 150 milliards pour l’exercice en cours. L’évènement s’est caractérisé par une intéressante exposition de vieux documents officiels mettant en exergue une délibération (originale) du 7 février 1874 ou encore un journal officiel datant de 1955 dans lequel, on relève des décisions et des arrêtés de la mairie de l’époque.
Rappelons que la date du 18 janvier, coïncidant avec la promulgation du premier code communal en 1967, a été décrétée «journée nationale de la commune», selon un décret présidentiel paru dans le journal officiel.
Cette Journée est célébrée par l’organisation d’assises nationales de la commune, regroupant les présidents des Assemblées populaires communales (APC) et les différents services périphériques.
Elle est célébrée également à travers l’ensemble des communes du pays par des festivités et des activités «renforçant les fondements de la décentralisation, de la démocratie et de la citoyenneté. Le contenu et les modalités de célébration de la Journée nationale de la commune sont arrêtés par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
Hakim Ghali