L’on aura déduit, à travers les initiatives des deux ministres, le développement d’un esprit positif entre l’exécutif et les professionnels. Un état de fait qu’on pourrait généraliser à toutes les filières, ce qui annonce une série de décisions concertées, au bénéfice de l’économie nationale après la crise sanitaire.
Instruits par le Premier ministre à organiser des rencontres avec les acteurs des secteurs dont ils ont la charge, les membres du gouvernement commencent à rendre public, les premiers résultats non définitifs de leurs consultations. Ces deux derniers jours, ce sont les départements de l’Habitat et du Tourisme qui ont rendu public les contenus de leurs conciliabules avec les professionnels de leurs secteurs respectifs.
Même si la démarche ne saurait être la solution miracle aux problèmes qui secouent le pays, doublement frappé par les crises économique et sanitaires, elle a néanmoins le grand mérite de poser la problématique et développer l’écoute des pouvoirs publics en rapport avec le vécu des acteurs de filières, aujourd’hui sensiblement fragilisés par la situation.
Concernant le secteur de l’Habitat, le ministère «est en passe d’examiner toutes les propositions reçues, limitées exclusivement à celles visant à surmonter la pandémie de Covid-19, et se démarque de toute autre information», rapporte un communiqué rendu public. Outre le démenti qu’il apporte à «l’information diffusée par le Syndicat national des ingénieurs agréés en génie civil et bâtiment (SNIA), selon laquelle les bureaux d’études seraient exclus de la commande publique en relation directe avec le domaine du génie civil (érosion du sol, les murs de soutènement, les voiries et réseaux divers (VRD)», le département actuellement le plus en vue, en raison des importants chantiers de logements en cours, tente en accord avec l’ensemble des intervenants de «trouver les moyens de relancer progressivement les chantiers de construction et d’assurer un accompagnement permanent aux entreprises et aux acteurs du secteur», rappelle le communiqué, ajoutant que «les démarches communes tendent à satisfaire les demandes des citoyens et à parachever les programmes de logements et à assurer la distribution des quotas finalisés».
Le second départemental ministériel durement frappé par la crise sanitaire, à savoir celui du Tourisme, a réuni des opérateurs et des professionnels du tourisme. L’objectif consiste à échanger les points de vue et étudier série de propositions visant à atténuer l’impact de la propagation du Covid-19 sur le secteur et à se préparer à la reprise de l’activité touristique.
Cette rencontre qui a réuni M. Mermouri avec des représentants de la Fédération Nationale des Associations des Agences de Tourisme et de Voyages (FNAT), du Syndicat National des Agences de Voyages (SNAV) et de la Fédération nationale des hôteliers algériens «s’inscrit dans le cadre de concertations et d’échange d’informations sur les répercussions de la crise sanitaire actuelle sur le secteur du tourisme, d’une part, et la proposition de mesures à même d’atténuer ses effets sur les activités touristiques d’autre part», note un communiqué du ministère. Il convient de relever que les professionnels du secteur ont fait montre d’une mobilisation très remarquable dans le cadre des opérations de solidarité nationale de lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus. Le communiqué souligne que le gouvernement «œuvre à mettre en place tous les moyens nécessaires pour endiguer la pandémie mais aussi reprendre les activités économiques». Pour cela, le ministre a assuré que les préoccupations et propositions des opérateurs du secteur «seront étudiées avec le plus grand sérieux dans le cadre du plan d’action du gouvernement afin de soutenir et assister tous les opérateurs économiques».
L’on aura déduit, à travers les initiatives des deux ministres, le développement d’un esprit positif entre l’exécutif et les professionnels. Un état de fait qu’on pourrait généraliser à toutes les filières, ce qui annonce une série de décisions concertées, au bénéfice de l’économie nationale après la crise sanitaire.
Anissa Mesdouf