Selon plusieurs médias, l’ex-président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, serait impliqué dans une enquête concernant la destination finale d’une somme de deux millions de dollars versée par l’Association des comités olympiques d’Afrique (ACNOA) au COA. Une aide financière, sollicitée par Mustapha Berraf à ses ex-confrères africains et attribuée au comité algérien pour soutenir l’organisation des Jeux africains de la jeunesse (JAJ) en 2018 à Alger. L’événement, rappelons le, s’est déroulé tant bien que mal, mais a été néanmoins très critiqué sur le plan de l’organisation, de l’hébergement et de la communication. Des failles et des insuffisances propres à l’esprit de tâtonnement et d’improvisation toujours en vogue sur ce terrain de l’activité sportive nationale. Et malheureusement, deux ans après l’événement, de lourdes rumeurs et des soupçons ont commencé à planer sur la gestion financière des Jeux. Certaines sources précisent que le montant global versé comprend 540 000 dollars pour soutenir la participation des délégations participantes, 460 000 dollars versés au frais de la participation de ces délégations et à l’assemblée générale de l’ACNOA et un million de dollars au Comité d’organisation des jeux africains de la jeunesse (Cojaj). Interrogé, le directeur général du Cojaj a affirmé qu’aucun document n’existe pour justifier le versement des deux millions de dollars. Il a également révélé l’absence de factures et indiqué que Mustapha Berraf n’aurait pas remis de rapport financier détaillé sur l’utilisation des deux millions de dollars attribués par l’ACNOA. Interrogé de son côté par le même confrère, sur l’utilisation précise du million de dollar destiné au fonctionnement du Cojaj, Mustapha Berraf a déclaré : “Le million de dollars a été mis à la disposition du MJS qui a préféré l’utiliser pour payer les droits et redevances des Jeux méditerranéens d’Oran”. Ajoutant que l’Etat à cette époque n’avait pas inscrit le paiement de ces redevances dans son budget de l’époque. L’ex-président du COA a rappelé que le comité exécutif avait approuvé son bilan moral et financier. Sans mettre en cause la sincérité des propos et l’intégrité de l’ancien dirigeant, des observateurs avertis notent toutefois certaines zones d’ombre encore inexpliquées en matière d’affectation des budgets et subventions aux deux manifestations sportives internationales, les jeux africains et les jeux méditerranéens qui devaient avoir lieu en 2021. Des jeux reportés en 2022 et qui ont, rappelons le, été dotés d’un budget de fonctionnement de 40 millions de dollars.
Par S.Benali