Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a rassuré hier, que l’Algérie ne se trouve plus face à la même situation qu’elle avait connue au début du coronavirus.
Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le ministre a indiqué qu’à propos de l’évolution de la pandémie dans le pays, qu’au début « l’Algérie, en raison de ses faibles moyens de lutte, s’est trouvée désarmée, ceux engagés dans l’urgence ont permis, selon lui, de maîtriser la difficile situation que nous avions connue à ses débuts ».
Se voulant rassurant, le ministre a indiqué que « présentement, nous ne sommes pas dans la situation que nous avons connue au début de l’épidémie, et nous nous améliorons toujours ».
« Le président de la République a mis en place tout un dispositif, essentiellement des moyens financiers en dinar et en monnaie étrangère et ensuite nous avons commencé à recevoir des équipements et à développer nos moyens », a-t-il indiqué.
Pour décrire l’état actuel de la lutte contre la pandémie, M. Benbouzid a affirmé que « Nous sommes présentement en situation bien plus confortable où nous avons reçu des millions de masques », a-t-il affirmé.
Il a indiqué que contrairement aux premiers jours de l’apparition de la maladie en Algérie où « nous avons devant les yeux le spectre de l’Italie », depuis, beaucoup de choses ont été faites et la situation s’est beaucoup améliorée grâce aux mesures prises par le gouvernement.
L’évolution de la pandémie connait une stabilité, a-t-il affirmé, et d’indiquer quant à l’éventualité d’un confinement total de la Capitale, qu’il n y pas d’alerte justifiant pour le moment cette mesure, mais tout est envisagé si la situation devait flamber.
« Si la situation continue d’évoluer positivement, la probabilité d’un confinement partiel pour Blida, qui n’est pas indiqué pour le moment, n’est pas à écarter », a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, le ministre a indiqué que cette stabilité est due à l’utilisation du traitement de la Chloroquine ainsi qu’à la conscience des citoyens.
«Grâce à l’utilisation de la Chloroquine et à la prise de conscience de la population, il y a une stabilité de la pandémie. Nous sommes optimistes et actuellement, nous ne sommes plus dans la situation connue au début. Nos hôpitaux ne sont plus surchargés et nous nous améliorons tous les jours », a-t-il déclaré, avant de donner les détails chiffrés liés à l’utilisation de la chloroquine.
« Les patients qui ont été soumis au protocole thérapeutique à base de chloroquine, peuvent désormais quitter les structures hospitalières «au bout de 5 jours (au lieu de 10) et poursuivre leur traitement chez eux ».
Il a ajouté que « 2679 patients sont traités au moyen de ce protocole, alors que sur les 1983 cas confirmés de contamination au virus, 601 en sont guéris ».
Le ministre a fait savoir que « les établissements hospitaliers ont été dotés de masques », affirmant qu’il n’existe pas de pression sur ce produit et « toutes les demandes ont été satisfaites ».
« 11 millions d’unités existantes, un lot de 50 millions de masques sera réceptionné prochainement et destiné notamment aux hôpitaux et aux pharmacies d’officine, en plus des milliers de respirateurs sont disponibles, alors que seulement 100 malades nécessitent actuellement le recours à ce type d’appareils », a-t-il précisé.
Revenant au sujet de l’évolution de la pandémie en termes des contaminations et des décès,
M. Benbouzid, a affirmé que « si les chiffres sont plus ou moins stabilisés, le meilleur indicateur demeure le nombre de décès, avec une moyenne de 20 décès/jour ».
Selon lui, « aucun scientifique dans le monde ne peut prédire une évolution ou une baisse de l’évolution de la pandémie du Covid-19 dans les jours à venir ».
Pour ce qui est de la question des tests inhérents au coronavirus, le ministre a justifié « la non dotation du CHU de Blida en PCR par la proximité de celle-ci avec Alger où se situe l’Institut Pasteur, qui concentre ces examens », précisant avoir «priorisé des wilayas comme Ouargla, Oran et Constantine car confrontées aux problèmes de kits et de transport».
Tout en assurant, par ailleurs, « que le jeûne n’a aucun rapport avec le Covid-19 », le ministre a, toutefois, exprimé « sa crainte que durant les soirées du mois sacré du Ramadhan, les jeunes se rassemblent autour d’un café dans le cas où le confinement sera encore de vigueur».
Par ailleurs, le ministre s’est félicité de la prochaine mise en place d’une Agence nationale de sécurité sanitaire, qualifiant celle-ci de «haute autorité aux prérogatives de veille, d’orientation et de structuration de ce département sensible ; Cette Agence vient à point nommé et nous serons à l’écoute de cet organe qui sera comme un guide et un observatoire pour le ministère. Elle sera dotée d’une autonomie totale et placée sous l’autorité du Chef de l’Etat qui en désignera les personnalités scientifiques consensuelles qui la composeront », a-t-conclu.
Samir Hamiche