Il y a quelques jours, sur ces mêmes colonnes de Ouest Tribune, le chroniqueur évoquait l’annulation et le report des prochains Jeux méditerranéens devant se dérouler dans un an, en Juin 2021. C’est aujourd’hui, une information bien fondée puisque l’on vient d’apprendre que l’événement sportif international aurait été décalé d’un an et aura lieu en Juin 2022. Inchaallah, devrait-on dire, tant il est vrai que ce dossier de préparation de ces J.M à Oran demeure truffé d’incohérences et d’incertitudes pesant lourdement sur la bonne gestion de l’événement. Aujourd’hui, la plupart des acteurs, à l’échelle locale et nationale, concernés par les préparatifs du grand événement sportif confié à la ville d’Oran, ont lâché un grand soupir de soulagement suite à ce «report salvateur» rendu possible par l’épidémie de contamination au coronavirus. Mais ce qui reste choquant et indécent, est le fait de laisser croire que cette crise sanitaire mondiale serait la seule responsable du report de l’événement programmé rappelons-le, d’ici un an. Un an, un délai que l’on croyait, en principe, suffisant pour rattraper les grands retards cumulés dans la réalisation et l’achèvement de bon nombre d’infrastructures sportives indispensables à l’accueil des compétitions. Il se trouve que bien avant l’arrivée de l’épidémie du coronavirus, en Octobre 2019, tous les observateurs avertis estimaient que l’organisation du futur événement sportif international était encore bien trop pénalisée par une série de contraintes et d’insuffisances impactant négativement tous les domaines de l’organisation. Les retards et les déficits cumulés, tant au niveau de la réalisation des travaux de finition ou d’aménagement des infrastructures, qu’en matière de préparation des plans techniques de déroulement des épreuves, d’encadrement, d’accueil et d’hébergement, de transport d’information et de communication et de sécurité, ont accentué le doute et le pessimisme même parmi des membres du Comité international en charge des J.M. Selon des sources crédibles, les conflits, les convoitises et les zizanies au sein des instances sportives algériennes devant préparer les Jeux méditerranéens à Oran, ont atteint une ampleur indigne de cette mission. Ce qui aurait d’ailleurs poussé des responsables du CIJM à proposer à l’ancien ministre des Sports, Mohamed Hattab, de reculer la date de l’organisation des JM d’Oran pour 2022. Une proposition rejetée par l’ancien ministre, à ce jour en conflit, devant la justice, avec l’ex-président démissionnaire du comité olympique national. Profitant sans doute de l’épidémie du coronavirus, le CIJM, soucieux de revoir la périodicité de son événement et de préserver ce qu’il lui reste d’aura et de prestige, aurait reformulé sa demande au ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi. Une demande qui, selon plusieurs médias crédibles, aurait été acceptée.
Par S.Benali