L’appel au dialogue lancé par le pré sident de la République nouvellement élu, Abdelmadjid Tebboune, a trouvé un écho favorable auprès de plusieurs partis, personnalités politiques et quelques acteurs de la société civile. Le nouveau chef de l’Etat a notamment affirmé avoir tendu la main au Hirak, où lors de la conférence de presse organisée le soir de l’annonce des résultats préliminaires, il a appelé la classe politique à s’asseoir à la table des discussions pour sortir de la crise que vit l’Algérie depuis dix mois.
Son appel a suscité une avalanche de réactions exprimées par ceux qui sont favorables et ceux qui ont fixé une sorte de préalables ainsi qu’une série de conditions et s’interrogent sur les modalités du dialogue voulu par le président de la République. Hier, la réaction émane de Djillali Soufiane, président du parti Jil Jadid, une formation politique qui se situe beaucoup plus dans le camp de l’opposition. Ainsi, M. Djillali a d’emblée affiché son soutien au principe du dialogue, un choix qu’il n’a sans cesse défendu au cours de son parcours politique. En effet, le président du parti Jil Jadid a affirmé que son parti « a toujours défendu le principe du dialogue ».
Intervenant lors d’une conférence de presse tenue, hier au siège du parti, à Alger, Djillali Soufiane a tout de même évoqué le souhait à ce que le nouveau Président lance une forme de préalables. Le président du parti Jil Jadid a affirmé qu’il s’attendait « à des gestes forts de la part du Président élu, Abdelmadjid Tebboune ». Le conférencier a affirmé que pour prendre position sur l’appel au dialogue lancé par le nouveau locataire d’El Mouradia, sa formation politique suivra ce que décidera le nouveau Président à l’avenir, dans notamment les chantiers « de la construction d’un Etat de droit et de la démocratie », ; assurant que ce jugement qui se construira au fur et à mesure dépend des gestes émanant du président Abdelmadjid Tebboune.
« Nous interagirons avec responsabilité avec le nouveau président de la République », a déclaré Djillali Soufiane. Et d’ajouter : «Nous aurons à prendre position, en toute indépendance, sur les différents sujets ». Dans le même sillage, il a souligné que «sa formation politique jugera, au fur et à mesure, des actes concrets que décideront les Autorités, notamment en ce qui concerne la construction d’un Etat de droit et de la démocratie ». Rappelant qu’il n’a soutenu aucun candidat lors de la présidentielle du 12 décembre, le président du parti Jil Jadid a souligné au sujet de la crise qu’a touché le pays depuis le 22 février dernier, que la situation est complexe.
Affirmant être conscient de la complexité de la situation que traverse le pays, il a indiqué que sa formation politique interagira avec responsabilité avec le nouveau Président de la République. M. Djillali a enfin mis en exergue les acquis du mouvement populaire qui, soutient-il, «a permis de démanteler un régime corrompu et dangereux pour leur peuple, et ce dans un pacifisme admirable ».
Samir Hamiche