mardi , 28 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Arkab</span>:<br><span style='color:red;'>«La 1ère opération d’exploitation artisanale de l’or lancée prochainement»</span>

Arkab:
«La 1ère opération d’exploitation artisanale de l’or lancée prochainement»

Face à la demande exprimée par les jeunes de plusieurs wilayas du sud du pays qui veulent se lancer dans l’exploitation de l’or, les autorités décident d’octroyer des autorisations à Tamanrasset et à Illizi au profit de micro-entreprises créées à cet effet.

L’octroi d’autorisations pour une exploitation artisanale de l’or a été annoncée, hier, par le ministre des Mines, Mohamed Arkab, qui s’exprimait à l’émission «Invité de la matinale», de la chaîne Une de la Radio nationale.
Il a affirmé que la première opération d’exploitation artisanale de l’or sera lancée prochainement avec 178 zones d’exploitation, identifiées à Tamanrasset et à Illizi.
«La première phase d’exploitation artisanale de l’or sera lancée par 178 petites entreprises créées spécialement pour ce secteur dont les zones sont identifiées à Tamanrasset et à
Illizi », a-t-il déclaré, précisant que cette opération sera accompagnée par un programme de qualification au profit des jeunes.
Il a ajouté que la deuxième phase concernera ensuite les wilayas de Tindouf et d’Adrar. Il a précisé que son département a mis en place un cahier de charges au profit des jeunes qui veulent se lancer dans l’exploitation artisanale de l’or qui exige le respect de l’environnement et de la santé publique.
S’agissant des chiffres du secteur, le ministre a indiqué que la production de l’Algérie en or est faible et n’a pas dépassé les 58 kg durant l’année 2020, alors que le stock national avoisine 124 tonnes.
M. Arkab a indiqué que l’objectif tracé par son département pour l’année 2021 est d’atteindre 240 kg.
Le ministre a affirmé que l’objectif sur un moyen terme est de produire 500 kg à l’horizon 2023, précisant, toutefois, que son département projette de passer vers une exploitation industrielle de l’or qui se trouve en grandes quantités sur une profondeur de 400 mètres du sous-sol, ce qui nécessite des moyens techniques développés pour son extraction.
Pour ce qui est de fer et de phosphate, le ministre a fait savoir qu’un certain nombre d’accords seront signés dans les prochains jours avec de grandes entreprises pour exploiter la mine de fer de Gara Djebilet (3 milliards de tonnes) et les phosphates (2 milliards de tonnes) entre Tébessa, Souk Ahras, Annaba, le zinc et le plomb à Bejaia.
Il a ajouté que des études ont été préparées et un cahier de charges a été mis en place, dont les projets seront lancés au plus tard en mars.
Concernant les autres minéraux, M. Arkab a révélé qu’il existe des indications quant à l’existence de minéraux au niveau des Hauts Plateaux et le Nord du pays, faisant savoir que 26 projets ont été signés entre l’Agence nationale des activités minières et le Bureau national de la recherche minière afin de commencer la recherche de ces minéraux.
Par ailleurs, M. Arkab a affirmé que pour la première fois, la recherche de minéraux rares sera lancée, soulignant qu’il existe des indices de leur présence dans plusieurs régions du pays. Il a affirmé qu’une carte a été mise à jour par les services géologiques à cet égard en utilisant des technologies modernes.
Il a affirmé que les efforts seront concentrés sur le Lithium après que des indications de son existence sont apparues. Le membre du gouvernement a indiqué que le stock de Lithium dépasse 48 mille tonnes, précisant qu’il existe 4 projets au niveau d’El Bayadh, Naâma et Béchar.
M. Arkab a affirmé enfin que le ministère a mis en place une feuille de route composée de 4 points dans l’optique de relancer l’activité minière, et ce, dans le cadre de la diversification des sources de revenus, de la fourniture de matières premières aux industries locales et de la création d’emplois.
Samir Hamiche