Pas moins de 400 nids de la chenille processionnaire ont été éradiqués récemment, au niveau de la montagne des Lions, lors de 3 opérations menées par l’association de protection de l’environnement “Chafiallah”.
Chaque samedi, des bénévoles de l’association se déplacent au niveau de cette forêt pour éradiquer les nids. Une mission compliquée vu les dangers de la chenille processionnaire. Les nids sont coupés, ensuite brûlés. Leur nombre a augmenté considérablement cette année à Oran à cause de la sécheresse et l’absence de l’oiseau mésange, véritable prédateur de la chenille processionnaire.
Un moyen efficace de lutter contre cette espèce dévastatrice. Les opérations d’éradication menées par l’association devront s’élargir au niveau des forêts de Canastel et Msila, pour limiter les dégâts occasionnés par la chenille processionnaire qui menace les arbres au niveau des forêts, notamment le pin. Notons que selon l’essence et le type de peuplement, l’intensité des dégâts de la chenille processionnaire est très variable. En montagne, la processionnaire est uniquement présente sur les versants sud (houppiers ensoleillés, lisières,…). Elle colonise essentiellement les lisières, surtout celles orientées sud/sud-ouest. Elle ne commet alors que très peu de dégâts à l’intérieur des parcelles. Pour évaluer correctement la défoliation moyenne, il faut impérativement rentrer de plusieurs dizaines de mètres dans le peuplement. Dans les boisements morcelés avec les jeunes peuplements encore ouverts, la processionnaire trouve un milieu qui lui convient bien, et se maintient plus aisément sur une grande partie du peuplement. Une défoliation même totale ne provoque pas la mortalité des arbres atteints. Elle entraîne une perte de production qui équivaut au plus (si la défoliation a été totale) à environ une année d’accroissement. Les arbres récupèrent en quelques années. Si leurs conditions de croissance sont satisfaisantes, ils sont parfaitement capables de supporter cette attaque. Les arbres affaiblis (climat, station, …) ou susceptibles de subir des défoliations répétées (cas des jeunes plantations) peuvent souffrir plus durablement de ces atteintes, et devenir moins résistants à des attaques d’ennemis de faiblesse tels que les scolytes ou le pissode. Les mortalités, exceptionnellement observées, se produisent à la suite de tels enchaînements. Notons que la chenille processionnaire pourra également entrainer des dangers sur la peau et les yeux des visiteurs des forêts, notamment les enfants. Méconnues pour beaucoup, la chenille processionnaire du pin et du chêne représentent un véritable danger pour l’humain et certains animaux qui les approchent. En cas de contact avec la peau, elle entraine l’apparition dans les huit heures d’une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons. La réaction se fait sur les parties découvertes de la peau mais aussi sur d’autres parties du corps. Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l’intermédiaire des vêtements. Pour les yeux, 1 à 4 heures d’une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants). Quand un poil urticant s’enfonce profondément dans les tissus oculaires, apparaissent des réactions inflammatoires sévères avec, dans de rares cas, évolution vers la cécité. En cas de contact par inhalations, Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires dues à un bronchospasme (rétrécissement des bronches comme dans l’asthme). Fethi Mohamed