lundi , 27 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Une opération de lutte est prévue en 3 étapes</span>:<br><span style='color:red;'>La chenille processionnaire ravage la moitié de la forêt de l’université de l’USTO</span>

Une opération de lutte est prévue en 3 étapes:
La chenille processionnaire ravage la moitié de la forêt de l’université de l’USTO

La moitié de la forêt de l’université de des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf (USTO) est touchée par la chenille processionnaire.

Suite à une inspection faite hier sur place par la direction de l’environnement de la wilaya d’Oran, les agents de la direction en compagnie de l’association d’ornithologie ChafiAllah et deux clubs environnementaux de l’université ont découvert que la moitié des arbres de cette forêt qui s’étend sur une superficie de 7 hectares sont touchés par cet insecte.
Une opération de lutte en 3 étapes est prévue sur place dans les jours à venir. Dans un premier temps, une opération de bénévolat pour le nettoyage de la forêt est prévue le 26 du mois en cours, suivi de l’intervention des services techniques de la conservation des forêts de la wilaya d’Oran et l’institut national de protection des végétaux pour traiter les arbres touchés.
La dernière étape vise la plantation d’arbres pour permettre la récupération de la partie touchée de la forêt selon le programme établi par l’administration de l’université. Notons que selon l’essence et le type de peuplement, l’intensité des dégâts de la chenille processionnaire est très variable. En montagne, la processionnaire est uniquement présente sur les versants sud (houppiers ensoleillés, lisières,…). Elle colonise essentiellement les lisières, surtout celles orientées sud/sud-ouest. Elle ne commet alors que très peu de dégâts à l’intérieur des parcelles.
Pour évaluer correctement la défoliation moyenne, il faut impérativement rentrer de plusieurs dizaines de mètres dans le peuplement. Dans les boisements morcelés ou les jeunes peuplements encore ouverts, la processionnaire trouve un milieu qui lui convient bien, et se maintient plus aisément sur une grande partie du peuplement. Une défoliation totale ne provoque pas la mortalité des arbres atteints. Elle entraîne une perte de production qui équivaut au plus (si la défoliation a été totale) à environ une année d’accroissement.
Les arbres récupèrent en quelques années. Si leurs conditions de croissance sont satisfaisantes, ils sont parfaitement capables de supporter cette attaque. Les arbres affaiblis (climat, station, …) ou susceptibles de subir des défoliations répétées (cas des jeunes plantations) peuvent souffrir plus durablement de ces atteintes, et devenir moins résistants à des attaques d’ennemis de faiblesse tels que les scolytes ou le pissode. Les mortalités, exceptionnellement observées, se produisent à la suite de tels enchaînements. Notons que la chenille processionnaire pourra également entrainer des dangers sur la peau et les yeux des visiteurs des forêts notamment les enfants. Méconnue pour beaucoup, la chenille processionnaire du pin et du chêne représentent un véritable danger pour l’humain et certains animaux qui les approchent. En cas de contact avec la peau, elle entraine l’apparition dans les huit heures d’une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons.
La réaction se fait sur les parties découvertes de la peau mais aussi sur d’autres parties du corps. Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l’intermédiaire des vêtements. Pour les yeux 1 à 4 heures d’une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants). Quand un poil urticant s’enfonce profondément dans les tissus oculaires, apparaissent des réactions inflammatoires sévères avec, dans de rares cas, évolution vers la cécité. En cas de contact par inhalation, les poils urticants irritent les voies respiratoires.
Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires dues à un bronchospasme (rétrécissement des bronches comme dans l’asthme).
Fethi Mohamed