L’Algérie est le théâtre, ces derniers jours, d’un intense ballet diplomatique. Les hôtes du président de la République, du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères sont unanimes à souligner le rôle positif de l’Algérie au plan régional et international. Cette estime que suscite l’Algérie auprès des principales capitales du monde n’est pas née du néant, ni le fruit du hasard. C’est le résultat logique d’un déploiement diplomatique responsable et d’une rigueur exemplaire dans le respect des peuples et des Nations.
Contrairement à certains Etats qui tentent de monnayer leur positionnement sur l’échiquier régional et international, quitte à changer de peau comme on changerait de chaussette, l’Algérie est restée inflexible sur le principe de non ingérence dans les affaires de pays souverains et indépendants. Les dix mois de crise institutionnelle qui ont mis entre parenthèse la diplomatie algérienne, n’ont entamé en rien son aura auprès de nombreuses Capitales. Ces derniers s’accordent sur les capacités de dissuasion militaires, largement au dessus de la moyenne de ses riverains. Mais il est dit de la Constitution et il existe un consensus national sur la question sur le fait que notre Armée est destinée à défendre le pays et ses frontières. Il n’est pas question qu’un de nos soldats aille verser son sang pour défende un quelconque plan de campagne imaginé dans un sombre bureau à des dizaines de milliers de kilomètres d’Alger.
C’est cette rigueur qui a valu à l’Algérie le respect et l’estime dont elle jouit sur la scène internationale. Et c’est pour cela qu’elle est et restera incontournable dans la gestion des conflits dans sa sphère d’influence.
Il faut relever que le positionnement d’Alger sur toutes les perturbations qu’ont connu le monde arabe et le Sahel est une approche nouvelle de la gestion des conflits. Il exprime une voix qui n’est ni occidentalo-sioniste ni islamo-sioniste, mais bien une approche basée sur les intérêts exclusifs des peuples. Sur la question, l’Algérie s’applique sur elle-même ce principe en n’engageant pas ses citoyens dans des guerres inutiles. Ce n’est pas manifestement pas le cas de beaucoup de petits pays africains qui n’hésitent pas à sacrifier leurs soldats pour servir des desseins occidentaux dans la région du Sahel.
Par Nabil.G