Le Wali d’Oran, a présidé la semaine dernière une réunion consacrée au dossier de restauration des vieux bâtiments du parc immobilier, notamment les immeubles situés au centre ville et représentant un intérêt certain pour le patrimoine architectural de la Cité. Cette rencontre a regroupé, outre les directeurs de l’exécutif concernés, Urbanisme, Architecture et Construction, Direction du Logement, Direction de l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière, quelques patrons de bureau d’études et quelques architectes plus ou moins connus sur la place d’Oran. Après une classique présentation du sujet par les représentants de la Direction de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction, après intervention des représentants des bureaux d’études impliqués dans de précédentes opérations, le Wali d’Oran aurait «donné des instructions pour former une commission de wilaya chargée de la coordination et de la supervision de ce dossier». C’est en tout cas là, l’essentiel de l’information livrée par la cellule de communication sur le site officiel de la wilaya. Cette énième commission annoncée sera donc chargé, indique le communiqué, «de constater le retard enregistré et de relancer les opérations de modernisation du vieux tissu urbain situé en plein centre-ville d’Oran». On se souvient que ce dossier de restauration et de rénovation de certains immeubles à haute valeur architecturale, menacés par la dégradation avancée, notamment de la façade et des parties communes, a été inscrit il y a quarante ans au calendrier des priorités dressé par les pouvoirs publics. Un ensemble d’immeubles a été depuis longtemps recensé par les experts et certains ont fait l’objet d’une étude confiée le plus souvent à des bureaux d’études privés. On se souvient même de ces déclarations pompeuses d’un ancien Wali devenu Ministre, affirmant que « Dans le cadre de la modernisation de la cité, tout le beau parc immobilier du centre ville sera restauré et rénové dans un délai de deux ans…». En réalité, moins d’une dizaine d’immeubles ont été effectivement pris en charge par une opération de restauration de façade dans des conditions techniques et financières parfois contestables. En ce domaine, l’absence d’entreprises crédibles et spécialisées demeure le premier et grand handicap pénalisant toute stratégie locale de maintenance du splendide parc immobilier de la ville d’Oran…
Par S.Benali