Depuis des années l’Algérie était absente de la scène politique. Et ce ne sont pas les responsables politiques qu’envoyait Bouteflika pour le représenter dans les grands sommets mondiaux qui changeaient la donne, puisque tout le monde savait que ce n’était là que des présences protocolaires sans poids réel dans les grandes décisions mondiales concernant les grands conflits internationaux à commencer par ceux qui touchaient notre région proche.
Ce sommet africain d’Addis-Abeba signe en réalité le grand retour de notre pays sur la scène internationale. Représenté par la plus haute autorité du pays, en la personne du président de la République, l’Algérie se place enfin comme elle aurait du l’être depuis toutes ces années perdues, à savoir la plus importante puissance du continent, et le pays le plus influent dans toute la région. Cette fois et dans ce sommet là, la voix de l’Algérie ne sera pas qu’entendue mais écoutée, et bien écoutée.
Que ce soit sur le dossier libyen ou sur la situation dans le Sahel, l’Algérie reste l’acteur majeur qui a aujourd’hui le poids et même la légitimité de faire adhérer à ses thèses la quasi-totalité des pays africains, qui savent désormais que l’Algérie est bien revenue sur la scène continentale et qu’elle a bien l’intention de la faire comprendre à tout le monde.
Le président de la République en décidant de se déplacer personnellement en Ethiopie, et en emmenant avec lui une importante délégation, trace là un nouveau cap pour la diplomatie algérienne qui doit être le moteur central de l’action africaine future, et place l’Algérie comme capitale incontournable de toutes les décisions majeures qui seront prises dans différentes régions de ce continent miné par les conflits et les guerres qui n’ont que trop duré dans une Afrique appelée, pourtant, à être la future locomotive de l’économie mondiale.
L’Algérie à travers ce sommet entend retrouver sa place de leader incontesté du continent noir et entend peser de tout son poids dans les décisions à venir concernant la paix et la stabilité en Afrique.
Rien désormais ne se fera sans l’Algérie. Une Algérie bien décidée à reconquérir tout le terrain perdu jusque là. Une Algérie qui opte pour une diplomatie offensive pour reconquérir les carrés perdus les uns après les autres. Un choix dicté par une situation explosive dans une région en conflits perpétuels qui menace la stabilité même de notre pays.
Par Abdelmadjid Blidi