lundi , 27 mars 2023
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La négociation de l’OM sur les salaires divise le vestiaire

La direction de l’OM, qui a entamé les négociations avec ses joueurs concernant une baisse de salaire, ne parvient pas à trouver un accord définitif. Cette question divise en interne. En temps de crise qu’enduit la pandémie mondiale de nouveau coronavirus, chaque club doit résoudre un épineux problème : comment, alors que les championnats sont à l’arrêt, éviter de vider ses caisses ? Parce que la billetterie, les droits télévisuels sont en sommeil, mais pas les salaires. Ainsi, un accord de principe a été trouvé par l’Union nationale des joueurs professionnel (UNFP) avec Ligue de football professionnel (LFP), qui devrait permettre aux institutions de résister à la récession économique.

Durant la trêve, il est indiqué aux joueurs de Ligue 1 qu’ils ne devraient toucher que 20 à 50% de leurs honoraires, en fonction de la hauteur de ceux-ci. Par exemple, si 70% du salaire brut est supérieur à 100 000 euros, le joueur ne percevra que la moitié de ce qu’il devait initialement toucher. Et c’est par exemple le cas de Payet et Strootman, à plus de 500 000 euros, et pour une dizaine d’autres membres de l’effectif. Mais ce chiffre n’est qu’à titre indicatif, et chaque dirigeant de club doit obtenir l’accord de ses «employés».

Eyraud, fer de lancedes négociations

Le patron de l’Olympique de Marseille, Jacques-Henry Eyraud, est en pleine discussion à ce sujet, mais aucun accord ne semble avoir été trouvé. Et cela commence à l’agacer. Le président en poste depuis 2016 via visioconférence et coup de téléphone, appelle ses joueurs à consentir à un effort financier. Et le plus vite sera le mieux. D’abord par soucis économiques. Mais également pour l’image de l’institution. Car de trop longues négociations, et la réticence d’une partie des joueurs pourrait être très mal perçue par les supporters.
«On est dans la crise, et évidemment les joueurs se doivent de faire des efforts, des efforts importants. Je suis confiant et j’espère qu’ils seront au rendez-vous de l’histoire», a martelé mercredi 8 avril dernier «JHE», dans l’émission Quotidien sur la chaîne TMC.
Afin de convaincre ses protégés, le patron de 52 ans leur a fait une promesse. Selon les informations de RMC, le club s’est engagé à payer l’intégralité de leurs salaires ébréchés si la saison allait à son terme, et si les droits télés venaient à être versés. Ceux-ci s’élèveraient à hauteur de 27 millions d’euros, sans compter les autres revenus liés à une éventuelle reprise. Dans le cas contraire, la direction, Eyraud en tête, a déjà expliqué aux joueurs olympiens qu’elle n’aurait pas les fonds nécessaires pour leur verser leur dû.

Un vestiaire divisé

Cependant, cette idée ne ferait pas l’unanimité dans le vestiaire phocéen. Certains ont accepté de réduire leur salaire sans broncher, et comprennent que la situation ne permet pas au club de débourser comme à l’accoutumer. Mais d’autres veulent plus de garantis en cas de saison tronquée. Ce clivage dans l’effectif est mal perçu par le camp de ceux qui agissent dans l’intérêt du club.
«Le sujet est forcément tabou dans cette période. (…) Les joueurs peuvent aussi se poser des questions. Plus on a de sous, plus le train de vie peut être élevé, avec des frais importants à assumer, c’est une réalité. Je crois que les joueurs sont tous prêts à revoir leur salaire à la baisse, à aider l’OM, mais pas sous n’importe quelle condition», confie un proche d’un joueur, comme le rapporte RMC.
Maintenant, la question des négociations appartient aux dirigeants provençaux, face à un groupe de représentants de joueur qui devrait être formé. Reste à savoir à quelle hauteur les salaires vont-ils être réduits. Heureusement pour Marseille, dont les dépenses étaient scrutées, l’UEFA a suspendu le fair-play financier en ces temps de crise.