Hier, 9 des 11 mis en cause dans l’affaire des 4,52 quintaux de kif ont comparu devant le tribunal criminel de la cour d’Oran.
Ces derniers sont poursuivis pour le grief de trafic de stupéfiants. Une affaire qui a éclaté voilà plus de 4 années et qui a enregistré plusieurs reports. En effet, c’est le 11.6.2015 que des informations parviendront aux éléments sécuritaires sur une importante quantité de stupéfiants qui allait être importée du Maroc et stockée au niveau d’un garage au niveau de la localité de Djarabaa. L’enquête ouverte permettra de localiser la voiture incriminée, suivie par ces mêmes éléments sécuritaires. Ils détermineront que le conducteur de ce véhicule l’a conduite au niveau d’une maison où il la cachera. L’opération de perquisition de ce domicile permettra de mettre la main sur ce véhicule à bord duquel la quantité de 452 kg de kif a été trouvée, de même qu’il a été déterminé que cette voiture circulait avec une plaque d’immatriculation falsifiée. Interrogé, le propriétaire de cette maison, M.M., passera aux aveux et donnera les noms de ses complices.
Il donnera le nom de son principal contact un certain K.Dj appelé sur son téléphone par le mis en cause M.M., il sera cueilli par les éléments sécuritaires, d’autres mis en cause tomberont suite aux aveux de M.M. Interrogé, le deuxième mis en cause arrêté K.A avouera à son tour, avoir connu voilà 4 années, un certain Kh.A., au niveau de la maison d’arrêt de Maghnia, et c’est là que germera l’idée de ce trafic de stupéfiants. Interrogé à son tour, K.A. ne niera pas ces faits mais expliquera que son travail consistait à surveiller la route pendant la transportation des stupéfiants.
Selon les déclarations des mis en cause arrêtés, chacun avait un rôle bien déterminé entre transporteur et celui qui devait surveiller la route. Le premier accusé devait surveiller la maison durant toute la période où les stupéfiants y étaient entreposés. Mais une fois présenté par devant le magistrat instructeur, chacun de ces prévenus qui avaient dans un premier temps, reconnu avoir pris part d’une manière ou d’une autre à ce trafic, nieront les faits, tentant d’expliquer que certes ils ont été contactés mais chacun d’entre eux expliquera qu’il ignorait tout de ce trafic de stupéfiants.
« On m’a contacté et on m’a offert une certaine somme pour un service rendu, j’ai accepté », diront dans leur majorité, ces mis en cause. Et pour clore leurs déclarations, certains diront qu’on leur avait expliqué qu’il s’agissait de contrebande de cigarettes.
Toutefois, il importe de souligner que dans toutes ces déclarations, le fournisseur de ces stupéfiants ne sera ni cité et encore moins identifié. A la barre du tribunal criminel, ces mis en cause ne changeront pas de déclarations, le niet catégorique a primé tout au long de l’audience. Même confronté à cette importante saisie, chacun tentera de se disculper. Le parquet dans son réquisitoire, évoquera une importante structuration de ce réseau et requit la peine maximale.
F.Abdelkrim