jeudi , 23 mars 2023

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La peur mauvaise conseillère ?

Le monde tremble encore face au coronavirus. L’apparition de la nouvelle souche du virus au Royaume-Uni renseigne sur la fragilité qui, désormais, dicte les gestes et les décisions des Etats. La réaction des pays européens, mais aussi de la quasi-totalité des pays du monde renseigne sur la peur et la panique qui drapent la planète terre.
Ainsi et en quelques heures seulement après l’annonce des autorités britanniques de la découverte de la nouvelle variante du virus, le pays s’est retrouvé en isolement total. Toutes les voies et moyens de transport du et vers ce pays se sont trouvés fermés. La psychose est apparemment totale. Pourtant tout le monde nous dit et nous répète que la peur est mauvaise conseillère. Mais force est de reconnaître que sur les faits, elle est –cette peur- la seule conseillère. Comment peut-il en être autrement quand on sait qu’à ce jour la Covid-19 a fait 1.703.500 morts et 77.272.040 cas d’infection. L’inquiétude ne peut que se décupler quand on sait que la nouvelle souche du virus est plus contagieuse de 70% que les précédentes, selon les dires mêmes du Premier ministre britannique, Boris Johnson, même si depuis les scientifiques ont apporté un certain bémol en affirmant que, pour le moment, rien n’indique que cette nouvelle souche cause un taux de mortalité plus élevé ou qu’elle affecte les vaccins et les traitements.
La réelle peur en définitive, se situe dans ce fait de savoir si la «VUI – 202012/01» (le nom de la nouvelle souche) serait résistante aux vaccins déjà mis sur le marché. Car dans ce cas là, tous les espoirs nés depuis les annonces des grands laboratoires, seraient réduits à néant et freineraient de manière brusque et brutale tout le renouveau et l’assurance de la fin de la pandémie qui a traversé le monde.
D’ailleurs plusieurs pays ont déjà commencé leurs campagnes de vaccination et ont tablé sur une fin de ce cauchemar d’ici le printemps prochain. Pour beaucoup de spécialistes, y compris au sein de l’OMS, la nouvelle souche du virus ne peut avoir d’« impact significatif sur la sensibilité du virus à l’un des traitements actuellement utilisés, aux médicaments ou aux vaccins en cours de développement ».
Il faut dire qu’il y a de quoi être assuré, mais alors pourquoi les Etats ont-ils paniqué à ce point, et pourquoi cette peur est-elle aussi forte et aussi tenace depuis l’annonce de cette nouvelle mutation du virus. Beaucoup de questions qui méritent réponses, car il est à se demander si on ne nous cache pas certaines choses sur ce virus.
Par Abdelmadjid Blidi