mardi , 28 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Djerad lors du Coup d’envoi de l’année universitaire 2020-2021 </span>:<br><span style='color:red;'>«La recherche est un outil pour la prise de décision»</span>

Djerad lors du Coup d’envoi de l’année universitaire 2020-2021 :
«La recherche est un outil pour la prise de décision»

La spécificité de cette rentrée universitaire tient à l’adoption dans une certaine mesure de l’enseignement en distantiel pour éviter les contaminations. Une expérience déjà initiée l’année dernière, mais qui sera visiblement généralisée à l’occasion de cette année 2020/2021.

Inaugurée, hier, à partir de la Wilaya de M’Sila par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, la rentrée universitaire 2020/2021 est mise sous le signe d’un rôle économique effectif de l’université. Cette perspective souhaitée par le chef de l’Etat ne doit pas rester en l’état de vœu pieux. Pour le Premier ministre, qui a appelé «tous les chercheurs dont ceux résidant à l’étranger à l’impératif de prendre en charge les besoins actuels de la société en vue de réaliser un véritable décollage qui exploite efficacement les recherches scientifiques», l’université doit être à l’écoute de la société. C’est même, pourrait-on dire, l’une de ses raisons d’être. Le Premier ministre a estimé que «la recherche est désormais un outil efficace pour la prise de décisions et de mesures adéquates et la gestion rigoureuse de la crise». Ce qui en fait un facteur déterminant pour une bonne gouvernance. Et M.Djerad de souligner concernant l’université algérienne plusieurs défis qu’elle doit relever et qui nécessite «l’implication de tous les acteurs en vue de la cristallisation d’une vision de réforme intégrée capable d’insuffler une nouvelle dynamique en matière de formation d’une main-d’œuvre performante». C’est effectivement à ce niveau que s’exprime la nouvelle ambition des pouvoirs publics, basée sur une approche pragmatique. De plus, il est question de «permettre à la future université de s’adapter aux mutations en cours et d’être, ainsi, prête à satisfaire les besoins des nouveaux métiers et compétences dans un monde en mutation permanente», a soutenu le Premier ministre.
Il faut dire que la nécessaire adaptation de l’université à la nouvelle donne mondiale dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique ne signifie pas que le secteur est totalement délabré. A ce propos, M. Djerad a rappelé que le système universitaire avait connu, depuis l’indépendance jusqu’à présent, une «évolution» certaine, en témoigne la réalisation de 109 établissements d’enseignement supérieur répartis sur 48 wilayas, 55 établissements de formation supérieurs extra-secteur, 14 établissements de formation privés, 441 cités universitaires et 560 restaurants universitaires.
Le nombre d’étudiants a augmenté de 500 après l’indépendance pour enfin atteindre 1,65 million en 2020 tandis que le nombre d’enseignants encadrants a grimpé à 61.277 enseignants chercheurs en 2020.
M. Djerad a saisi cette occasion pour se recueillir à la mémoire des victimes de la pandémie de la Covid-19 dans les rangs, des enseignants chercheurs, des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, des chercheurs permanents, des fonctionnaires et des étudiants. Toutes ces réalisations montrent l’intérêt qu’accorde l’Etat à la promotion de l’université algérienne.
On retiendra, enfin, de cette journée de rentrée universitaire, son caractère plutôt spécial, à cause de la pandémie du coronavirus. La spécificité tient à l’adoption dans une certaine mesure de l’enseignement en distantiel pour éviter les contaminations. Une expérience déjà initiée l’année dernière, mais qui sera visiblement généralisée à l’occasion de cette année 2020/2021. Mais encore faut-il d’abord régler les problèmes que rencontrent pas mal d’étudiants. A ce propos, le Premier ministre a promis à l’Université Mohamed Boudiaf de M’sila, de «résoudre tous les problèmes socio-pédagogiques des étudiants, notamment ceux liés à la situation sanitaire exceptionnelle causée par la Covid-19». La résolution de ces problèmes «se fera en coordination avec l’ensemble des acteurs de l’université sous l’égide du ministère de tutelle», a affirmé M. Djerad, ajoutant que «toutes les mesures ont été prises pour améliorer les conditions des étudiants notamment en ce qui concerne la prévention contre le nouveau coronavirus». Le gouvernement et le ministère de l’Enseignement supérieur sont attendus sur la gestion de la pandémie à l’université. Un challenge que l’Education nationale semble en passe de réussir.