C’est avec des yeux tout ronds que les consommateurs à Aïn El Türck ont du se rendre à l’évidence que la sardine de petit calibre, disponible hier au marché, était tout simplement inabordable par leur maigre budget, avec un prix de 700 Da.
Et encore, il fallait se lever tôt, pour pouvoir, pour ceux qui en avaient manifesté le désir et disposant de moyens suffisants, de s’en procurer, car la quantité offerte sur le marché, était quasiment nulle, juste quelques cageots qui se comptaient sur le bout des doigts.
Les trois ou quatre vendeurs du marché communal, visiblement eux aussi, embarrassés par cette insuffisance, avaient aux alentours de 13 heures, du mal à écouler leur marchandise, apparemment payée au prix fort, car importée de la commune de Béni Saf, comme l’expliquera l’un d’entre eux. Il faut se rendre à l’évidence aussi que le littoral de Aïn El Türck ne regorge plus de sardines pour diverses raisons dont celle de sa quasi éradication en raison du taux élevé de salinité de l’eau mer, , en raison de la station de dessalement de l’eau de mer ayant pour effet de faire fuir le poisson vers d’autres horizons marins, ainsi que l’utilisation des explosifs ou de la pierre bleue malgré l’interdiction formelle par quelques marins pêcheurs qui ont fait tarir la faune marine. Il faudra ajouter à cela, les pratiques spéculatives qui consistent, par certains mandataires, à rejeter une bonne partie de la cargaison en mer afin de garder les prix élevés.
Pour expliquer cet état de fait concernant la rareté et la cherté du poisson, plus particulièrement celui de la sardine à Aïn El Türck et ailleurs, une vidéo diffusée sur Youtube montrait un mandataire de la ville de Mostaganem remettre en mer des dizaines de cageots de sardines en mer, juste pour ne pas baisser les prix.
Karim Bennacef
Karim Bennacef