Le Président Tebboune entend définir le rôle de l’Etat, dans le domaine de la santé, notamment, en insistant sur l’impératif de doter toutes les structures sanitaires en équipements médicaux et moyens de prévention du coronavirus.
Le président de la République a effectué, hier, une visite à la Pharmacie centrale des hôpitaux, à l’hôpital de Beni Messous et au ministère de la Santé. Cette sortie algéroise du chef de l’Etat s’inscrit directement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie du COVID-19. Le chef de l’Etat qui a supervisé le fonctionnement des services de santé, ainsi que le mode d’acheminement des médicaments vers les différentes structure à travers tout le pays, n’a pas manqué de rappeler sa pleine volonté de réformer profondément le système national de Santé. Il a réitéré son engagement au niveau du service de médecine interne de l’hôpital
universitaire de Beni Messous. Devant les médecins qui l’entouraient lors de sa visite, le chef de l’Etat a promis de revoir le système national de santé et à améliorer les conditions de travail des professionnels du secteur. Il ne manquera pas de saluer les efforts considérables que déploient les professionnels de la Santé, dans un environnement difficile et face à l’épidémie de coronavirus.
Affirmant que les conditions de travail des médecins seront améliorées et la grille des salaires revue, le Président de la République a souligné que le plus important est de surmonter les difficultés. Il a affirmé, dans ce cadre, que la situation est maîtrisée et que nous faisons face à cette maladie grâce à la foi et à la volonté. A cette occasion, le Président Tebboune a salué l’élan de solidarité et de fraternité dont a fait montre le peuple algérien, toutes catégories confondues, en cette conjoncture que traverse le pays causée par cette pandémie, considérant que cet élan constitue «un nouveau départ pour l’Algérie».
Dans ce nouveau départ, le Président Tebboune entend définir le rôle de l’Etat, dans le domaine de la santé, notamment, en insistant sur l’impératif de doter toutes les structures sanitaires en équipements médicaux et moyens de prévention du coronavirus. Plus que la simple disponibilité des équipements, le chef de l’Etat note qu’«il faudrait faire parvenir le matériel médical et les moyens de prévention à chaque parcelle du territoire national, notamment dans les zones les plus éloignées et le grand Sud». Cette déclaration faite, au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), met en évidence le souci du président de la République à ce que le «nouveau départ» ait son sens concret. «Même si ces régions n’ont pas enregistré un nombre important de cas confirmés, la précaution et la prévention doivent tout de même être de mise», a insisté le président de la République, non sans omettre de souligner que «les habitants de ces régions ne doivent pas se sentir isolés». A ce titre, Le Président Tebboune a instruit le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique à l’effet de «mobiliser tous les moyens de l’Etat, y compris les avions, pour acheminer, le plus rapidement possible, le matériel médical», leur transport par route prenant plus de temps.
Cela étant dit, le chef de l’Etat s’est enquis des quantités stockées de médicament Chloroquine, utilisé dans le traitement du Covid-19, le président de la République a écouté des explications sur ce médicament, produit localement, et dont «la quantité est suffisante pour 230.000 malades».
Sur le sujet de la production de cette molécule, actuellement très convoitée par tous les Etats, les responsables de la PCH ont affirmé que l’Algérie œuvrait à augmenter sa production à «un million de boîtes une fois la matière première arrivée d’Inde». On retiendra que l’Algérie figurait parmi les premiers pays à avoir bénéficié de la matière première. Le pays dispose présentement d’un stock suffisant.
Yahia Bourit