Aujourd’hui, se tient devant le tribunal d’Oran, l’affaire dite de la promotion Haddouche. Cette affaire n’a pas encore fini de faire couler beaucoup d’encre.
L’instruction menée entre avril 2019 et mars 2020 sur ce dossier, a requis la désignation de quatre juges d’instruction supplémentaires et a abouti à la mise en accusation de 12 personnes pour divers chefs d’inculpations. Les époux Haddouche sont ainsi poursuivis pour escroquerie et émission de chèques sans provisions et blanchiment de capitaux.
Quant aux 10 employés de la société, qui ont été laissés en liberté, ils devront répondre des accusations de complicité et d’escroquerie. 151 victimes présumées ont été auditionnées et les investigations diligentées par la brigade économique et financière de la sûreté de la wilaya d’Oran, ont permis d’établir certains nombres de faits. Depuis 2013, la Sarl Haddouche Promotion propose la vente sur plan d’appartements, de villas et de locaux commerciaux à Oran et annonce la construction de résidences dans d’autres wilayas de l’Ouest.
De là, a commencé cette grande escroquerie. Selon des sources judicaires, on apprendra que cette affaire porte sur des victimes qui se trouvaient à l’étranger au moment du procès et n’ont pu assister à la première audience suite à la suspension de tout trafic aérien entre l’Algérie et la France, en raison de la pandémie du Covid-19. Il s’agit d’une affaire qui éclatera suite à plusieurs plaintes déposées par des citoyens. Ces derniers avaient postulé pour l’acquisition de logements promotionnels et de locaux commerciaux auprès de la promotion immobilière Haddouche Construction. Des actes et des certificats établis avaient été remis à plusieurs personnes en même temps.
Aujourd’hui, alors que cette affaire d’escroquerie ne cesse de prendre de l’ampleur, les postulants escroqués dont des médecins, hommes d’affaires ainsi que magistrats, n’ont toujours pas été dédommagés. Sachant que les sommes évoquées par ces derniers sont énormes, on estime la totalité à près de 300 milliards de centimes. Toutefois, beaucoup de zones d’ombre persistent dans cette affaire, plusieurs victimes s’estiment lésées et ne savent plus quoi faire. Certes, même si le propriétaire a pris la fuite, la gérante a, quant à elle, était interpellée, mais à l’exception de la décision pénale, les dédommagements piétinent encore.
Le promoteur mis en cause et qui se trouve en fuite, a mis en place une étrange formule pour berner les acquéreurs. Il s’agit du « contrat de confiance ». La Sarl Haddouche Ahmed Construction a été créée voilà sept années. Elle avait des postulants à Oran et à travers des wilayas de l’Ouest et même à Alger où ladite entreprise s’est également lancée, de même que des postulants émigrés font partie des clients de ladite promotion immobilière. Au total à Oran, Haddouche Construction a mis sur pied plusieurs projets de résidences, toutes ayant bénéficié de larges facilités et d’assiettes foncières dans des endroits stratégiques.