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L’Afrique au chevet de la Libye

Après des errements de plusieurs mois, l’Afrique reprend l’initiative sur le dossier libyen. Il eut d’abord la participation de l’Algérie et de l’Egypte à la Conférence de Berlin. Les pays voisins de la Libye ont été, ensuite, réunis à Alger au niveau des ministres des Affaires étrangères. A partir d’hier, c’est l’Union africaine, à travers son Comité de haut niveau de sur la Libye, qui repend l’initiative et marque sa présence sur une question qui était censée relever de sa compétences exclusive. Ainsi, le 8ème sommet de Comité constitue-t-il un retour en force du Continent noir dans le dossier libyen et confirme un juste retour des choses. Il faut dire également, qu’au contraire des 7 autres rencontres précédentes, la réunion de Brazzaville qui voit un niveau de représentation très élevé, intervient après un effort diplomatique substantiel de l’Algérie.
Ce sont ces efforts-là qui ont «dégrippé» la machine et ouvert une voie royale à l’Afrique pour s’affirmer sérieusement sur son propre territoire et partant, montrer des capacités de gérer des questions complexes. Un succès du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, revient à porter le Continent noir au rang d’un groupement de Nations tout à fait en mesure d’engager un processus diplomatique à même de lui donner la dimension qu’elle est censée mériter. Cela, se confirme par la présence pour la première fois depuis la réouverture du dossier libyen par l’Algérie, des deux belligérants à la table de discussion. En effet, il faut savoir que la partie libyenne sera représentée par les deux principaux protagonistes. Le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez Mustapha Al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar seront bel et bien présents à Brazzaville. Les pays de l’UA membre de ce Haut comité, seront accompagnés dans leurs efforts, par l’envoyé spécial de l’Onu et le ministre allemand des Affaires étrangères.
L’Algérie qui sera représentée par son Premier ministre, aura la lourde mission de maintenir un plafond d’exigence diplomatique digne de sa réputation. Elle est le moteur de la dynamique qui suscite actuellement beaucoup d’espoirs dans de nombreuses capitales. L’Algérie a réussi à remettre l’Afrique en orbite, elle a aujourd’hui la responsabilité de maintenir le cap et donner à l’Afrique sa première grande victoire diplomatique au nez et à la barbe des Etats qui cherchent l’effondrement de la Libye.
Par Nabil.G