Il faut savoir que pour l’élaboration de ce rapport, les auteurs se sont basés sur des données provenant de sources officielles et non officielles, issues essentiellement d’organisations internationales (Banque mondiale, OCDE, OMS, FAO, OIT, UNICEF). C’est dire la solidité de l’enquête qui s’appuie sur des données compilées par des organismes dépendants de l’Onu.
L’ Algérie a décroché la tête du podium arabe et africain en matière de mise en œuvre des objectifs du développement durable. Un succès très remarqué qui place le pays dans une posture de leader, concernant un point d’une importance cruciale en ces temps de dérèglement climatique. A l’échelle de la planète, sur les 163 pays notés par l’ONG allemande Bertelsmann stifung et le Sustainable développement solutions Network (SDSN), l’Algérie occupe le premier tiers du classement, au 53e rang. C’est un rapport élaboré conjointement par les deux ONG qui revient sur une mission de suivi de la mise en œuvre des objectifs du développement durable (ODD). Ce classement mondial des performances par pays en termes de réalisation des ODD, qui vaut pour l’année 2019, a été élaboré sur la base d’un indice allant de 0 à 100, traduisant le degré de réalisation des ODD, et partant fournit une indication sur l’effort restant à consentir pour chaque pays pour la réalisation des ODD.
Il faut savoir que pour l’élaboration de ce rapport, les auteurs se sont basés sur des données provenant de sources officielles et non officielles, issues essentiellement d’organisations internationales (Banque mondiale, OCDE, OMS, FAO, OIT, UNICEF). C’est dire la solidité de l’enquête qui s’appuie sur des données compilées par des organismes dépendants de l’Onu. Ils ont recoupé les informations obtenues avec des enquêtes réalisées auprès des ménages (Gallup World Poll), organisations et réseaux de la société civile (Oxfam, tax justice network) et publications internationales spécialisées. C’est visiblement du lourd.
L’analyse des résultats de ce rapport fait ressortir que «l’Algérie est sur la bonne voie» pour atteindre les ODD 1 (lutte contre la pauvreté) et ODD 9 (industrie, innovation et infrastructure) et réalise des progrès modérés sur les ODD 3 (santé), ODD 5 (égalité entre les sexes), ODD 6 (eau propres et assainissement) et ODD 7 (énergie propre à un coût abordable). Pour rappel, l’Algérie était classée 83e dans l’édition 2016 du même rapport (5e en Afrique et 8ème dans le monde arabe), 64ème dans l’édition 2017 (1ère en Afrique et dans le monde arabe), et en 2018, l’Algérie occupait le 68ème rang mondial (1er en Afrique et 2ème dans le monde arabe.
Cette étude est indiscutablement très sérieuse. Et pour cause, le document de 478 pages, qui est en sa 4ème édition, est le résultat d’un travail conjoint d’experts indépendants de l’ONG allemande, créée en 1977 et jouissant d’une notoriété internationale avérée et du SDSN, dirigée par l’économiste américain Jeffrey Sachs, internationalement reconnu.
Ce document, qui se veut indépendant et objectif par ses auteurs, a été audité par le centre commun de recherche de la Commission Européenne qui en a vérifié les aspects conceptuels et la cohérence statistiques de l’indice. Les auteurs du rapport considèrent que les résultats de cet audit confirment la pertinence de la méthodologie adoptée.
Cette place, pour le moins honorable pour l’Algérie, confirme si besoin, une sérieuse progression sur des critères fondamentales, malgré des insuffisances.
Yahia Bourit
Yahia Bourit