Ahmed Gaïd Salah n’était pas un simple général. Il était aussi un immense Moudjahid qui n’avait jamais perdu de vue l’intérêt supérieur de la Nation. Beaucoup d’amis de l’Algérie affirment que le pays avait eu beaucoup de chance de compter Ahmed Gaïd Salah, parmi ses hauts responsables.
Les obsèques du défunt Moudjahid Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah se dérouleront, aujourd’hui à Alger, a indiqué, hier, un communiqué de la Présidence de la République. «Les obsèques débuteront au Palais du Peuple, en rendant un dernier hommage au défunt, avant de rejoindre sa dernière demeure au carré des Martyrs au cimetière d’El Alia après la prière du Dohr», lit-on dans le communiqué. Il faut savoir également que les citoyens d’Alger et d’ailleurs peuvent rendre un dernier hommage au défunt, dont la dépouille est exposée au niveau du Palais du peuple. Selon le programme établi par le ministère de la défense le cortège funéraire s’ébranlera vers 13 h pour rejoindre le cimetière d’El Alia où le défunt sera enterré dans le carrée des martyres. La procession suivra l’itinéraire habituel pour ce genre de cortège, en empruntant notamment l’avenue de l’ALN. L’on s’attend, à ce propos, à une déferlante de citoyens qui voudront rendre un dernier hommage au chef d’état major de l’Armée. Sur tout le parcours, ce seront des dizaines de milliers d’Algériens qui, dans un élan patriotique et de sympathie envers feu Ahmed Gaïd Salah, marqueront cette journée de deuil national qui a tous les attributs pour figurer parmi les journées mémorables de l’Algérie indépendante. Il faut dire que les circonstances qui ont entouré le décès du général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, sont exceptionnelles, au sens où l’homme s’en est allé après avoir admirablement accompli une mission délicate où aucune balle n’a été tirée et aucune goutte de sang algérien n’a été versée. Cette issue heureuse de la crise qu’a vécue le pays durant 10 longs mois a mis le défunt sur une trajectoire historique, de sorte à ce qu’il passe légitimement comme la personnalité la plus en vue de la République. Il est mort au sommet de son apport à la Nation. Une mort assez rare, faut-il le souligner, qui ajoute à l’émotion des Algériens qui se rendent compte que leur pays revient de loin. Ils ont mesuré, après avoir appris le décès du chef d’état-major, l’immense travail qu’il a battu, à la tête de l’Armée nationale populaire.
La reconnaissance qu’éprouvent les Algériens pour ce grand homme se mesure également à l’afflux des condoléances qui parviennent du monde entier. Il est en effet assez rare que la disparition d’un chef d’état-major suscite autant de réactions de par le monde. L’attitude des amis de l’Algérie tient du fait de leur conscience de l’importance historique du moment. Ils estiment à juste titre que l’Algérie a perdu un patriote de haut rang, doublé d’un responsable avisé qui a su faire face à une situation des plus délicates dans l’histoire du pays depuis son indépendance.
Ahmed Gaïd Salah n’était pas un simple général. Il était aussi un immense Moudjahid qui n’avait jamais perdu de vue l’intérêt supérieur de la Nation. Beaucoup d’amis de l’Algérie affirment que le pays avait eu beaucoup de chance de compter Ahmed Gaïd Salah, parmi ses hauts responsables. Au plus fort de la crise institutionnelle, il avait su maintenir la cohésion de l’ANP, renforcé les liens entre l’institution militaire et le peuple et ouvert le chantier de la lutte contre la corruption et le démantèlement de l’ancien système. Une œuvre qui lui a valu l’admiration de ses paires de par le monde et le profond respect de la Nation et du peuple.
Aujourd’hui, ce peuple lui rendra son dernier hommage, en l’accompagnant à sa dernière demeure.
Anissa Mesdouf