mardi , 21 mars 2023
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Enseignement supérieur:
L’année universitaire 2019/2020 continue sous format numérique

Pour nous, l’année universitaire continue sous format numérique via les plates formes pédagogiques jusqu’à fin août ou début septembre, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire» liée à la pandémie du coronavirus.

C’est ainsi qu’a indiqué hier, Boualem Saidani, directeur général de l’Enseignement et de la Formation supérieurs au ministère. Le Conseil des ministres a décidé dimanche, lors d’une réunion par visioconférence, présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de reporter la rentrée universitaire à la mi-novembre 2020 et de programmer les soutenances des mémoires et thèses de fin d’études durant les mois de juin et septembre 2020. Selon ce responsable, le report de la rentrée universitaire à la mi-novembre 2020 «ne signifie nullement que l’actuelle année universitaire 2019/2020 est reportée à une date ultérieure. Bien au contraire, au niveau du secteur de l’Enseignement supérieur, le ministre l’a clairement précisé, à savoir que l’année universitaire 2019/2020 continue sous une forme particulière, c’est à dire pas en présentiel, mais en faisant appel à la formule de cours en ligne».
A noter qu’il a été décidé de reporter la rentrée universitaire à la mi-novembre 2020 et de programmer les soutenances des mémoires et thèses de fin d’études pour les étudiants concernés durant les mois de juin et de septembre 2020″, indique un communiqué sanctionnant les travaux de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres.
A ce propos, le Président de la République a affirmé que les Ecoles supérieures relevant des différents ministères seront également soumises aux mêmes mesures appliquées aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, annonçant le lancement d’une chaîne de télévision thématique publique dédiée à l’enseignement à distance, qui diffusera via le satellite algérien Alkomsat-1.
Cette chaine de télévision proposera des cours dans toutes les spécialités au profit des élèves des différents cycles, notamment ceux en classes d’examen. Le lancement de cette chaine interviendra le 19 mai 2020 qui coïncide avec la Journée nationale de l’Etudiant, une date symbolique pour notre pays», conclut le communiqué.

Oudjaout dévoile les moyennes de passage des élèves

Concernant le secteur de l’Education nationale, le ministre du secteur, Mohamed Ouadjaout a dévoilé hier les mesures relatives aux moyennes de passage d’un niveau à un autre pour les trois cycles d’éducation, lesquelles consistent en la réduction de la moyenne d’admission à 4,5/10 pour le cycle primaire et à 9/20 pour les cycles moyen et secondaire. S’exprimant lors d’une conférence de presse animée au siège de son département ministériel, en présence des partenaires sociaux, M. Ouadjaout a précisé que «partant du niveau avancé enregistré en matière d’exécution des programmes d’éducation dispensés aux élèves de trois cycles scolaires dont le taux a dépassé 75% durant les deux trimestres, une série de mesures ont été prises en application de la décision du Conseil des ministres concernant l’organisation de la fin d’année scolaire en cours et des épreuves nationales de la session 2020».
Pour le cycle primaire, il s’agit d’un passage d’un niveau à un autre sur la base du calcul de la moyenne du premier et du deuxième trimestre, la baisse de celle d’admission à 4,5/10 et annulation de l’examen de fin du cycle primaire, a-t-il indiqué.
S’agissant du cycle moyen, le ministre a ajouté que le passage d’un niveau à un autre se fera sur la base de calcul de la moyenne des deux trimestres, 1 et 2, et de la réduction de la moyenne d’admission à 9/20.
Le ministre a affirmé, à ce propos, que la situation sanitaire actuelle «ne permet pas l’organisation de l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) à son échéance fixée, d’où la décision de son organisation durant la deuxième semaine du mois de septembre prochain, si les circonstances sanitaires le permettent».
Plus précis, le ministre a ajouté que les épreuves seront basées sur ce qui a été dispensé en classes comme enseignement, lors du premier et deuxième trimestres de l’année scolaire 2019/2020.
Pour ce qui est du cycle de l’enseignement secondaire, le passage d’un niveau à un autre, s’effectuera sur la base du calcul de la moyenne des premier et deuxième trimestres et de la baisse de la moyenne d’admission, à 9/20, pour peu que les épreuves du Bac aient lieu, si les circonstances sanitaires le permettent, au début de la 3e semaine du mois de septembre
2020, en conformité à ce qui a été dispensé comme enseignement lors du premier et deuxième trimestres.
La situation sanitaire prévalant dans le pays, rappelle encore le ministre, «ne permet pas la tenue de l’examen du Baccalauréat à la date fixée».
Dans ce cadre, le ministre de l’Education nationale a annoncé que les établissements scolaires ouvriront leurs portes pour une durée admissible- si les conditions le permettent avant le déroulement du BEM et du Baccalauréat, pour assurer aux élèves une révision et une prise en charge psychologique de manière à les préparer aux deux examens, rappelant que la rentrée scolaire 2020-2021 est prévue début octobre prochain.
«Dans tous les cas, nous prendrons en compte les cours non enseignés durant le troisième trimestre, en adoptant la remédiation pédagogique durant la prochaine année scolaire», a-t-il précisé, indiquant que «l’application de ces mesures dans tous les cycles d’enseignement dépendra de l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays».
M. Ouadjaout a rappelé les concertations et les discussions tenues avec les partenaires sociaux (syndicats et associations des parents d’élèves) fin avril dernier pour que la décision prise concernant l’organisation de la fin de l’année scolaire courante et les examens scolaires nationaux «soit consensuelle et approuvée par toutes les parties». Le ministère de l’Education nationale «a élaboré, dès le début de la crise, une ébauche comportant toutes les éventualités en cas de prolongation ou de levée du confinement pour trouver des solutions adéquates, notamment en ce qui concerne les examens scolaires», a-t-il rappelé. L’objectif de ces concertations est de «parvenir à des solutions satisfaisantes pour les élèves et les parents et rassurantes pour tous les membres de la famille éducative», a précisé le ministre, faisant prévaloir «l’intérêt du pays et de l’élève ainsi que sa santé et celle des enseignants et de tous les personnels du secteur».
Dans ce contexte, le ministre a qualifié les rencontres avec les partenaires sociaux de «riches et bénéfiques» au vu des visions proposées concernant les mesures à prendre quant aux examens nationaux de fin de cycle en cette conjoncture.

Les sessions de Formation professionnelle reportées

Toutes les propositions formulées ont été présentées lors du Conseil des ministres du 3 mai dernier, au cours duquel, le Président Tebboune avait donné des instructions pour la tenue d’une réunion regroupant les ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de la Formation et de l’Enseignement professionnels dans le but de présenter une feuille de route conjointe prenant en considération les recommandations et les points de vue des partenaires sociaux, a-t-il ajouté.
Le Conseil des ministres avait examiné dimanche la feuille de route conjointe élaborée par la Commission ministérielle tripartite, présidée par le Premier ministre et chargée de proposer les mesures nécessaires pour clôturer l’année scolaire et universitaire 2019-2020.
Le Conseil des ministres, réuni dimanche sous la présidence du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé concernant le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels de reporter à septembre, le lancement effectif de la formation pour les stagiaires et apprentis inscrits au titre de la session de février 2020 en sus de l’ouverture d’une nouvelle session de formation pour l’année prochaine à partir de la mi-octobre 2020.
«Pour le secteur de la Formation et de l’enseignement professionnels, il a été décidé le report au mois septembre, du lancement effectif de la formation pour les stagiaires et apprentis inscrits au titre de la session de février 2020 outre l’ouverture d’une nouvelle session de formation pour l’année prochaine à partir de la mi-octobre 2020″, précise un communique rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.
«Pour les apprentis stagiaires, ils sont en mesure de rejoindre les entreprises économiques publiques et privées dans lesquelles ils sont inscrits, une fois que ces dernières reprennent leurs activités», souligne la même source.
Noreddine Oumessaoud