mardi , 21 mars 2023

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L’autre grande bataille

Les Algériens qui appréhendent comme chaque année, cette période de début du Ramadhan, ne devraient pas trop se soucier de l’approvisionnement des marchés, de même que pour les prix des produits alimentaires. Epidémie oblige, les services de sécurité et de lutte contre la spéculation exercent une pression très forte sur les réseaux de trafiquants. La Justice s’est jointe à la police et au contrôleur et frappe lourdement les contrevenants. Ce sont des peines de prison qui sont prononcées contre les spéculateurs au niveau de tous les tribunaux du pays. Résultat des courses : le marché est très calme et devra le rester encore plusieurs semaines. C’est à dire tout le temps que durera la période exceptionnelle que traverse le pays. A quelque chose malheur est bon. Donc, les Algériens ont plus de chances que les années précédentes de passer un Ramadhan tranquille qui ne grèvera pas les budgets des ménages.
De leur côté, les pouvoirs publics s’échinent à rendre la vie la moins difficile possible aux travailleurs, aux patrons et mêmes aux ménagères. Les aides annoncées par le président de la République auront un effet certainement positif et seront appréciées à leur juste valeur par les familles algériennes, sous le choc du coronavirus depuis plusieurs semaines.
En plus de ce « coup de main » salutaire que peu de gouvernements de par le monde ont consenti à l’endroit des citoyens, il y a la détermination de renforcer la présence de l’Etat dans les produits subventionnés. La farine, la semoule et le lait seront disponibles tout le temps que durera l’épidémie. Une disponibilité qui va au delà de ce qui est convenu en temps normal. Autrement dit, les pouvoirs publics ont mis des quantités supplémentaires sur le marché. L’objectif essentiel de la démarche est de tranquilliser les citoyens et décourager toute tentative de spéculation sur les produits subventionnés.
La dernière décision en date a consisté à fournir le marché plus que d’habitude en poudre de lait. Celle-ci est déjà largement disponible au niveau des entrepôts de l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (ONIL). Les quantités entreposées suffiront à répondre à la consommation nationale jusqu’en janvier 2021. Ce n’est pas rien. C’est surtout un signal très fort des autorités du pays quant à leur volonté de demeurer aux côtés des Algériens en ces temps difficiles. Mais la bataille n’est pas gagnée pour autant. Elle sera longue et dure.
Par Nabil.G