mardi , 28 mars 2023

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Le bon sens et l’esprit d’anticipation

Le bon sens et l’esprit d’anticipation Une étude réalisée par l’école Pasteur-CNAM en France explique, chiffres à l’appuie, pourquoi la courbe épidémique algérienne n’a pas pris des allures exponentielles, 2 mois après l’apparition du premier cas de coronavirus. Cette étude n’est pas la première du genre. Il eut une autre, quelques semaines après le début de la pandémie. Celle-ci avait préconisé un horrible scénario, à savoir que ce qui arriverait en Algérie, serait pire que ce qui se produit présentement aux Etats Unis. Lors de cette première évaluation, les chercheurs avaient travaillé sur la base d’un modèle mathématique qui mettait hors-course, l’Etat, ses structures et les Algériens eux-mêmes. Ces scientifiques qui, visiblement ne connaissent pas bien l’Algérie et son peuple, ont imaginé un virus en libre circulation dans un environnement sans aucune contrainte.

Cette modélisation qui concernait, entre autres, l’Egypte et l’Afrique du sud avait inquiété les gouvernements de ces Etats là et suscité quelque réactions de la part des médias des pays européens qui osaient la comparaison avec l’Occident, tout en affirmant que les systèmes de Santé de la France, les USA, l’Italie et consorts, allaient facilement tenir le choc.

Le gouvernement algérien qui, soit dit en passant, n’a pas attendu l’étude et les commentaires hideux d’une certaine presse étrangère, pour passer à l’action, a déployé un plan de lutte qui ne s’inspirait pas du tout des mesures prises outre-Méditerranée. Se basant sur le bon sens et l’esprit d’anticipation, les Algériens ont fermé écoles, salles de spectacles, jardins, restaurants et autres commerces non essentiels, confiné totalement Blida et partiellement 9 wilayas, suspendu le transport public sur tout le territoire, même dans les zones urbaines. Bref, la batterie de mesures mises en place avait pour principale mission d’éviter une importante mortalité.

Deux mois plus tard, une seconde étude vient confirmer l’excellente prise en charge par l’Algérie et les Algériens de la situation, d’autant plus que les résultats obtenus sont à mettre, autant à l’actif des autorités que des citoyens eux-mêmes. Le pays a donc su trouver la voie idoine pour faire face à la pandémie avec un minimum de dégâts. Et ce n’est manifestement pas ce qui s’est produit en Occident où l’on compte des dizaines de milliers de morts et des millions de personnes contaminées.

Il n’est cependant pas question de crier victoire, puisque la tâche demeure ardue et il faut organiser le déconfinement avec le même bon sens et le même esprit d’anticipation.
Par Nabil.G