Au Sortir d’un Ramadhan très particulier dépouillé de ses dimensions rituelles et festives, les Algériens n’en sont pas moins toujours dans le cauchemar épidémique. Durant les deux jours de l’Aïd, durant lesquels ils ont dû sacrifier leurs traditions pour cause de vigilance accrue, les chiffres du Covid-19 ont montré toute la pertinence de l’obligation du port du masque dans l’espace public. Et pour cause, au moment où l’on aurait pu espérer un fléchissement de la courbe, on retient un niveau de contaminations quotidien encore dangereusement élevé pour se permettre des écarts avec les mesures drastiques mises en place par les pouvoirs publics. Près de 200 nouveaux cas en une seule journée, suppose que le virus est encore parmi nous et le moindre relâchement ferait multiplier ce chiffre journalier par 10. C’est ce que disent les scientifiques qui recommandent une réelle fermeté dans le comportement de chaque Algérien et dans la mobilisation de tous pour passer ce cap difficile.
Cela étant dit, il est certainement plus aisé de demander à quelques citoyens de faire attention que de mettre tout un peuple sur la voie de la raison. Dire que le message du gouvernement a été un grand échec, est bien entendu faux. La courbe épidémique de l’Algérie démontre clairement qu’il y a une prise de conscience collective, que les citoyens dans leur ensemble comprennent et soutiennent les mesures de confinement et autres restrictions d’activité commerciale et économique. D’un autre côté, il est également établi, chiffres à l’appui, qu’il faut plus qu’une prise de conscience, il faut un véritable «mental de guerrier». Les Algériens doivent se battre tous ensemble contre le Covid-19 pour ramener les taux de contaminations à des niveaux gérables. Il est certes plus facile de le dire que de le faire, mais il est une véritable mission de chaque Algérien, qui se doit de mettre du sien pour écourter la durée de la pandémie. D’abord, parce qu’il faut que le décompte macabre cesse le plus tôt possible, ensuite parce qu’au bout, il y a une relance économique nécessaire à mener. Et plus la sortie de l’épidémie tarde, plus la relance sera difficile à réussir et les dégâts collatéraux plus nombreux. Dans son message à la nation, le président de la République ne disait pas autre chose que cela. Il devient, par conséquent, primordial pour les Algériens de se concentrer sur une seule mission : Sortir rapidement de l’épidémie pour ne pas hypothéquer leurs chances de réaliser le bond économique que tout le monde souhaite.
Par Nabil.G