Le chanteur et compositeur Idir est décédé dans la nuit de samedi des suites d’une longue maladie.
Le chanteur à la longue carrière et au verbe raffiné, qui a su porter l’Algérie vers l’universalité à travers ses riches mélodies et ses chansons dont certains titres ont fait le tour du monde, s’est éteint, à Paris, à l’âge de 71 ans.
La nouvelle de la disparition du chanteur, considéré comme une véritable icône de la musique algérienne d’expression kabyle, a été annoncée par sa famille via un éphémère message posté sur la page Facebook du défunt.
Hospitalisé dans un établissement parisien en France, le chanteur Idir avait été donné pour mort plusieurs fois avant que sa famille ne démente les rumeurs sur son décès. Malheureusement, l’annonce cette fois-ci de son décès n’était pas une fausse information. «Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa», a indiqué un message publié sur la page Facebook officielle du chanteur. À en croire plusieurs médias, le chanteur au succès mondial se battait depuis de longues années contre la maladie qui l’a emporté. L’annonce du décès d’Idir, Hamid Cherriet de son vrai nom, a été suivie par un déluge de réactions émanant d’officiels, de personnalités et d’artistes, entre autres.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réagi sur son compte Twitter où il a adressé un message de condoléances à la famille du défunt.
« J’ai appris avec beaucoup de regret et de tristesse la nouvelle de la disparition de feu Hamid Cheriet, connu sous le nom artistique d’Idir, l’icône de l’art algérien, à la renommée internationale », a écrit M. Tebboune sur son compte Twitter.
«L’Algérie perd en lui une pyramide de l’art algérien ; je prie Dieu Le Tout-Puissant de prêter patience et réconfort à la famille du défunt, de l’entourer de Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis aux côtés de ceux qu’Il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle», a écrit encore le chef de l’État.
De son côté, le ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, M. Ammar Belhimer, a présenté ses condoléances à la famille du défunt.
Invité, hier, de l’émission matinale «l’invité de la rédaction» de la Chaine III de la Radio nationale, Noureddine Khelassi, conseiller du ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a présenté, en son nom et en lieu et place à la famille de la vedette universelle de la chanson algérienne en Tamazight, Idir, le message de condoléances suivant: «Tlam yugh tamurt, assmi i d-ewwedh lmut».
L’obscurité a envahi le pays quand la mort est arrivée». La mort, c’est naturellement celle de l’immense chanteur national Idir, survenue hier (Samedi, ndlr) dans l’exil, en France. Au nom de Ammar Belhimer, au nom des cadres et des travailleurs du ministère de la Communication et en mon nom propre, je présente les plus vives condoléances à la famille de l’immense dispensateur que fut un demi-siècle durant le «Djurdjuraartistique», Idir. Hamid Cheriet a rejoint «assendu» la voie lactée. Ad t-yerhem Rebbi, fell-as ya3fu Rebbi, amkan-is deg el Dhennet Inchallah».
Egalement, la ministre de la Culture, Malika Bendouda, a également présenté ses condoléances à la famille du défunt à travers un post publié sur son compte Twitter.
D’autres personnalités et artistes ou encore des sportifs, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger, ont adressé des messages de condoléances à la famille du défunt.
Géologue de formation, Idir a vu le jour le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, dans la commune d’Ath Yenni (35 km au Sud Est de Tizi Ouzou.
Entamant sa carrière artistique durant le début des années 1970, il compte dans sa longue carrière plusieurs albums dont « A Vava Inouva », une chanson à succès, traduite dans plusieurs langues et reprise dans des dizaines de pays et grâce à laquelle le chanteur a été propulsé vers l’universalité.
Il est à signaler enfin que plusieurs thématiques ont caractérisé les chansons d’Idir comme, l’amour, la paix, la diversité, la tolérance… etc.
Samir Hamiche