lundi , 27 mars 2023
<span style='text-decoration: underline;'>Situation des entreprises algériennes</span>:<br><span style='color:red;'>Le FCE tire la sonnette d’alarme</span>

Situation des entreprises algériennes:
Le FCE tire la sonnette d’alarme

Alors qu’il avait déjà émis des réserves en mois de novembre de l’année passée sur l’avenir de plusieurs entreprises algériennes, le Forum des Chefs d’Entreprises (FCE), revient aujourd’hui pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation critique des entreprises nationales et privées.

Ainsi, le Forum constate avec «inquiétude la dégradation de la situation des entreprises nationales publiques et privées» et exprime «sa préoccupation» quant à l’«avenir de leur situation et de celle de leurs employés». « La dégradation s’est accentuée au cours des derniers jours selon les déclarations des entreprises à l’instar de, Eniem, Condor, IRIS, Sacomi-Thomson, Bya Electronics, Brandt, Starlight, Géant,…etc», estime le FCE dans un communiqué et d’ajouter «en effet, au moins deux fleurons de l’industrie électronique et de l’électroménager, en l’occurrence Condor et Eniem, ont annoncé la libération de plusieurs milliers de travailleurs et la préparation de plans sociaux pour mettre d’autres travailleurs au chômage technique».
En effet, le Forum s’est interrogé, dans le même document, sur le champ d’application de ladite note qui a imposé de nouvelles exigences en matière d’importation des inputs, qui a ciblé les producteurs et exclu les importateurs des produits finis. Ce paradoxe encourage l’importation des produits aux dépens de la production locale, ainsi que le renforcement de l’informel qui pèse déjà sur notre économie et sa compétitivité.
En plus de l’arrêt des différentes usines et la mise au chômage de milliers d’employés, le Forum avait souligné d’autres risques à savoir, l’augmentation de la facture d’importation, la pénurie des produits et son impact certain sur l’inflation et les prix; ce qui commence à se manifester sur le marché grand public. Le Forum estime que plus de 20% des employés de la filière ont été mis au chômage et ce taux est appelé à augmenter dans le cas où des mesures urgentes ne sont pas prises par les pouvoirs publics, au moins, pour stopper la dégradation de la situation en attendant de redynamiser le secteur productif dans le cadre d’un plan de redressement économique ambitieux et réaliste.

Le FCE propose des solutions pour la sortie de crise

Dans l’immédiat, il y a lieu donc de lever les obstacles suscités. Le FCE propose notamment de surseoir la note de l’ABEF dans sa disposition relative au différé de paiement, et libérer les autorisations d’importations des kits CKD/SKD en attendant la mise en place d’un nouveau dispositif pertinent, mieux réfléchi, adapté à la situation de chaque activité et incitatif de manière différenciée en fonction des efforts de chaque entreprise dans le progrès d’amélioration du taux d’intégration.
Dans cette perspective, le Forum se met à la disposition des pouvoirs publics et des opérateurs économiques pour trouver des solutions appropriées urgentes et engager une réflexion globale sur la situation des entreprises en difficultés afin de juguler le problème de la mise au chômage des travailleurs dont les conséquences seront très graves pour la stabilité sociale qui est nécessaire pour un redressement de l’économie nationale dans les mois et les années à venir.