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Il promet une nouvelle ère totalement tournée vers la promotion d’une nou velle classe de décideurs «piochée» dans la jeunesse algérienne. Il en veut pour preuve, que la composante du prochain gouvernement comprendra des ministres jeunes de moins de 30 ans.
Tout au long de la campagne électorale, les candidats tous mis en avant la nécessité d’ouvrir des canaux de dialogue avec le Hirak. S’il existait un seul sujet sur lequel ils étaient d’accord, c’était bel et bien la prise en charge des revendications exprimées par la rue depuis le 22 février dernier. Le Président élu, est donc naturellement sur cette ligne et l’a clairement fait savoir lors de sa première conférence de presse. Il a qualifié les aspirations des Algériens de légitimes et estimé que le mouvement populaire aura été une réelle bénédiction pour le pays. Rappelons, la déclaration solennelle du nouveau président lors de sa première prise de parole en sa qualité de chef de l’Etat: «Je m’adresse directement au Hirak, que j’ai, à maintes reprises, qualifié de bénédiction, pour lui tendre la main afin d’amorcer un dialogue sérieux au service de l’Algérie, et l’Algérie seule».
Ce propos confirme, si besoin, une volonté sincère d’entrer en contact avec le mouvement populaire pour voir ensemble ce qu’il y a lieu de faire pour solutionner définitivement la crise. Le président élu, reconnaît très ouvertement que «le Hirak a permis l’émergence de plusieurs mécanismes», citant notamment la création de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui «a remis l’Algérie sur les rails de la légitimité, la préservant de l’aventurisme et des manoeuvres qui ont failli torpiller le peuple algérien». Promettant d’oeuvrer à «rendre justice à toutes les victimes de la Issaba», il a relevé, par ailleurs, qu’il était temps de «concrétiser les engagements pris lors de la campagne électorale, sans aucune exclusion ou marginalisation, ni intention de vengeance ».
Le nouveau Président a tendu une main fraternelle à «toutes les parties pour tourner la page du passé». Il a mis en exergue l’engagement de créer avec les Algériens une «Nouvelle République avec un nouveau esprit et une nouvelle approche». Toutes les déclarations de M.Tebboune tendent vers le même objectif sur la question du Hirak, à savoir trouver le moyen de faire un bout de chemin ensemble pour sortir le pays du problème de confiance, où il se débat depuis déjà assez longtemps. Il faut savoir à ce propos, que la main tendue du président est vue par pas mal d’observateurs comme une opportunité historique pour l’Algérie de solder le passé et s’engager dans une nouvelle ère totalement tournée vers la promotion d’une nouvelle classe de décideurs «piochée » dans la jeunesse algérienne. Il en veut pour preuve, que la composante du prochain gouvernement comprendra des ministres jeunes de moins de 30 ans.
Pour M.Tebboune, il y a dans ce rajeunissement du personnel politique, des réponses aux attentes exprimées par le mouvement populaire. Autre axe de travail en direction du Hirak, tient dans la promesse du chef de l’Etat de consolider la liberté de la presse et de soutenir les organisations et associations afin d’édifier une «société civile libre et active en mesure d’assumer sa responsabilité en tant que contre-pouvoir». Ce sontlà les aspects du programme du candidat et donc du plan d’action du Président élu, dédiés au mouvement populaire.
Nadera Belkacemi
